Trente ans et tu regardes le papier peint vieillir

Trente ans et tu veux toujours t’éblouir

Dans des nuits si longues que les jours devaient rétrécir

Trente ans et oui tu ne les as pas vu venir

Trente ans c’est peut-être le moment de s’enfuir

T’étais partant disais-tu dans un sourire

Pour tes trente ans de brûler tes souvenirs

Trente ans ne laisse plus le canapé t’engloutir

Trente ans n’attends plus que l’on vienne t’attendrir

Redeviens touchant comme quand tu voulais tout détruire

C’est entêtant ce temps qui passe sans prévenir

Tant de mésententes et tant de causes perdues

Tant de mésaventures dans de petites préfectures

Tant pis pour les victoires et tant mieux pour les défaites

De toute façon on a toujours l’air aussi bête

(c) Miossec , Album L'étreinte, 2006