KOLKHOZE.com

Aller au contenu | Aller au menu | Aller à la recherche

Linux

Tutoriels pour Linux

Fil des billets - Fil des commentaires

samedi 9 juin 2007

Sortie de Wormux 0.8 beta1

Je suis très fiers au nom de toute l'équipe de Wormux de vous annoncer la sortie de Wormux 0.8 beta1.

Vous pouvez le retrouver sur notre page de téléchargement mais actuellement, il vous faudra sortir le compilateur.

Un petit tour des nouveautés :
  • Meilleur gestion des jeux en réseaux (actif par défaut)
  • Utilisation du port 3826 assigné par l'IANA (Internet Assigned Numbers Authority)
  • Nouvelles musiques ! Création de Olivier Militon
  • Menu de résultat amélioré
  • Nouvelle cartes : Bankiz, Christmas, Crystal, Green Hills, Halloween 2, Space 2
  • Nouveau menu de sélection des armes
  • Générateur aléatoire de carte (expérimental)
  • Optimisation pour le temps de rendu de l'eau
  • Correction de bug.

La grande nouvelle est que vous pouvez maintenant faire des rapports sur les bugs réseaux. Le tout devrait être suffisamment stable pour y jouer avec vos amis.

Bon jeu !

Téléchargement de Wormux : http://www.wormux.org/wiki/fr/download.php
IANA : http://www.iana.org/assignments/port-numbers

mardi 19 décembre 2006

C'est madame qui va être contente

J'ai dû, dans un article précédent, vous signaler que ma dame (à moi) et madame (la dame à Droop) font une utilisation intensive de sites web à base de Flash.

Lire la suite...

mercredi 3 mai 2006

Internet Explorer sous Linux...

... via l'utilisation de Wine et ie4Linux

Mes bien chers frères mes bien chères soeurs, nous sommes ici pour témoigner de l'union de deux entités que tout oppose : Internet Explorer et Linux.

Linux, consentez-vous à installer Wine ?

Tout d'abord, il faut aller chercher la couche logiciel qui va nous permettre de nous servir des logiciels Windows. Donc là, direction Wine section download et là, récupération du binaire qui nous intéresse (on va par la suite travailler avec wine en version 0.9.12).

L'installation se fera bien sûr en fonction de la distribution que vous utilisez. Pour les distributions à base de rpm, ça va ressembler à ça :

rpm -Uvh wine-0.9.12-<blabla>.rpm

Pour les utilisateurs de Ubuntu, merci de se reporter à cette petite aide en ligne. Pour ceux qui sont alergiques à la ligne de commande (ce que je peux comprendre), un double clic sur le paquetage devrait le faire.

On a maintenant un très beau package Wine et lorsqu'on tape wine --version en ligne de commande, on obtient la chose suivante :

[drayan@robert2 ~]$ wine --version
Wine 0.9.12

OK Wine est installé. Et maintenant ?

Installation de ie4Linux

Voilà voilà, on va maintenant télécharger un utilitaire bien pratique qui a la particularité de télécharger automatiquement les binaires d'IE et d'installer tout ça sans rien nous demander (le fin du fin ! :).

Donc direction le téléchargement de ie4Linux. A l'heure où j'écris ces lignes, on en est à la version 2.0 beta 3.

On télécharge l'archive ies4linux-2.0beta3.tar.gz, on décompresse là où on peut et on lance le script qui se trouve dans le répertoire :

Remarque : Il faut s'assurer de la présence de l'utilitaire cabextract. Sous mandriva @@urpmi cabextract@@ et sous Ubuntu @@apt-get install cabextract@@.

[drayan@robert2 ies4linux-2.0beta3]$ ./ies4linux
Bienvenue, drayan! Je suis IEs4Linux.
Je vais vous installer facillement et rapidement IE 6, 5.5 et 5.0.
Il vous suffit simplement de cliquer sur 'entrer' pour répondre aux questions

Je vais maintenant vous poser quelques questions. Répondez juste par oui or non (La réponse par défaut est en gras)

IE 6 sera installé automatiquement.
Voulez-vous également installer IE 5.5 SP2 ? [ oui | non ]

Et maintenant voulez-vous installer IE 5.01 SP2 ? [ oui | non ]

IEs4Linux peut installer une de ces 'locales':
EN-US PT-BR DE FR ES IT PT HU RU NL SV
JA KO NO DA CN TW FI PL AR HE CS EL TR
Votre 'locale' est aparement FR. Appuyez sur 'entrer' pour valider ou bien choisisez-en une autre :


Par défaut, Je vais vous installer l'ensemble des navigateurs dans /home/drayan/.ies4linux
I, vous installer le plugin Flash 8 et créer un raccourci sur votre bureau.
Etes-vous d'accord ? (Pour une configuration avancée cliquez sur non) [ oui | non ]

Parfait ! Commençons l'installation...

Téléchargeons tout ce que nous avons besoin !

BLABLABLA TELECHARGEMENT BLABLA

[ OK ]

Installation IE 6
Initialisation
Création du préfixe de Wine
Extraction des fichiers CAB
Installation IE 6
Installation des polices TTF
Installation RICHED20
Installation ActiveX MFC40
Installation DCOM98
Installation du registre
Finalisation
[ OK ]

Installation IE 5.5
Copie de l'installation de ie6
Extraction des fichiers
Installation du registre
Finalisation
[ OK ]

Installation IE 5.0
Copie de l'installation de ie6
Extraction des fichiers
Installation du registre
Finalisation
[ OK ]

Installation du plugin Flash 8 de Macromedia
Extraction des fichiers
Processus du fichier inf
Installation en cours
Installation de flash ie6
[ OK ]

L'installation de IEs 4 Linux est finie !

Pour lancer vos IE, tapez:
ie6
ie55
ie5

Comme l'indique le dernier message, l'installation est terminée ! Pour lancer Internet Explorer, il suffit de taper soit ie6, ie55 ou ie5.

Oh ! Une saloperie de verrue sur mon beau PC sous Linux

On lance et hop ! On obtient un affreux navigateur propriétaire, qui ne respecte aucun standards du W3C et qui est un vrai nid à virus et spyware. Pour le plaisir des mirettes, je vous laisse découvrir avec émerveillement les à propos de IE6, IE5.5 et IE5 sur le même PC lancé en même temps (et là, je suis sûr qu'aucun Windowsiens ne pourra le faire ! :) :

A propos de IE 5 ...

... à propos de IE 5.5 ...

... et à propos de IE 6.

Alors c'est qui le chef ?

Bon bin il me restera plus qu'à faire une présentation simple de l'installation des tablettes Wacom sous Linux et Agnès sera contente ;)

Bon pour les petits malins qui me soufflent qu'il existe également Internet Explorer 7.0 beta 2, je leur répondrais que pour l'instant ça n'a pas l'air de trop fonctionner. Donc patience !

Autre petit problème, les polices ne sont pas vraiment les mêmes ... On va donc voir comment remédier à ça en allant chercher quelques polices supplémentaires ...

Installation de police supplémentaire

Comme me l'a fait très justement remarquer BatBat, il peut être opportun de rajouter quelques polices comme par exemple Arial ou Tahoma. J'en profite au passage pour vous signaler qu'il est possible d'aller chercher quelques polices supplémentaires à l'emplacement suivant.

Téléchargez la police qui vous fait envie et l'installation se fait ensuite avec la commande suivante :

WINEPREFIX="$HOME/.ies4linux/ie6" wine arial32.exe

Pour les plus curieux d'entre vous, voici le résultat une fois les polices tahoma et arial ajoutées :

Sinon, de manière plus simple, il est également possible de recopier le contenu du répertoire fonts (dans le répertoire Windows) dans le répertoire ~/.fonts/ de son utilisateur. La manipulation est plus simple et vous serrez sûr de ne pas avoir oublié une police :

mkdir -p ~/.fonts
cp /mnt/win_c/windows/fonts/* ~/.fonts

Et voilà, fin de la manoeuvre !

Liens :

Téléchargement de Wine

Téléchargement de police pour Windows/Wine

Téléchargement de la police Tahoma

Page de cabextract

Téléchargements de ie4Linux

Téléchargements de Winetools (un autre utilitaire pour la configuration de Wine)

mardi 2 mai 2006

Pourquoi je suis sous Linux et que je n'installerai plus jamais de logiciels propriétaires sur ma machine principale.

Comme chacun sait, je suis un fervant défenseur des logiciels libres. En tant que tel je fais donc appel aux éléments suivants :

  • un système opensource (Linux),
  • un navigateur opensource (Firefox et Konqueror),
  • un gestionnaire de messagerie opensource (Kontact)
  • et tout un tas d'autres logiciels de tous les genres comme par exemple Konqueror ou Amarok.

Mais voilà, à côté de ça, j'ai parfois envie de jouer sur mon PC et du coup, je passe par le pénible et chiant Wine qui ne fait fonctionner qu'une infime partie de mes jeux. En gros, dès que ça sort de Warcraft III (que j'ai acheté au passage), faut pas trop compter dessus.

Donc, j'ai mon frère qui me bassine là-dessus ainsi que d'autres (n'est-ce pas Hervé ?) en me disant que t'as qu'à installer un Windows à côté sur une autre partoche et tu t'en fous et tout ça.

Oui mais non

Donc ces bandes de cons m'ont presque tenté (je vous rassure, quand j'ai revu le CD de Windows, j'ai très vite changé d'avis) mais je me suis ressaisi et j'ai repoussé cette idée.

Bon, je vous parle de ça, ça m'a traversé l'esprit y'a environ trois semaines. Parce que depuis, j'ai vu la vie d'un Windowsiens moyen. Et je dois avouer que j'ai été vacciné !

La vie d'un vilain pirate

Bon, pour faire bref, je n'encourage aucunement l'utilisation des logiciels piratés, bien au contraire.

Toujours est-il qu'une connaissance proche de moi a voulu faire fonctionner le jeu Spellforce 2 sur un Windows après l'avoir téléchargé à l'aide d'un protocole de p2p (bittorrent pour ne pas le citer). Je ne sais pas pourquoi mais j'avais vaguement entendu parler de ce jeu et il me semblait que ce n'était pas en bien. Mais bon, c'était pas mon PC ni mon problème donc je laisse passer.

Donc, je lance l'installation (pourquoi moi ? je sais pas, un hasard ...) et au moment de lancer le jeu, il balance qu'il est sur le point d'installer un logiciel qui ne pourra pas être enlevé (!?!). Donc par instinct, je fais non et je me mets à rechercher des infos là-dessus. J'ai pas le dos tourné que la connaissance dont je vous entretenais plus tôt relance le jeu et sans une ni deux (sans même s'apercevoir d'avoir cliqué sur un bouton) balance l'installation de Starforce.

Merci de cliquer sur Non lorsque vous voyez ce message.

Triple buse !!!

Donc le ver est dans le fruit et maintenant va falloir le virer et de préférence sans faire la réinstallation compléte du système. D'une part parce que l'installation de Windows ne me passionne que moyennement (voir pas du tout) et d'autre part, je préfére trouver une solution à un problème plutôt que de recourir tout de suite à la grosse artillerie.

Donc, après un petit tour sur Google, j'apprends que la protection du jeu Spellforce se base sur la protection startforce (ha ha !!!). Un autre petit tour sur Google m'amène rapidement sur un utilitaire qui me promet de venir à bout de ce coquin. Donc ni une ni deux, je dézippe, je lance l'utilitaire et là le PC reboot aussi sec sans crier gare ... Là, j'ai vraiment commencé à alluciner ! Aucun message de confirmation, disque dur arrêté d'un coup (très mauvais pour les disques !), pas de prise en compte des infos en cours de modification, rien !

On fouille à nouveau sur le net et je décide de rebooter le PC sous une distrib Linux pour avoir les mains libres mais seulement voilà, partition NTFS oblige, je me retrouve le bec dans l'eau : la partition est monté mais seulement en lecture seule. J'essaye avec un paquet ntfsutils (avec un coup de apt-get install ntfsutils sous Ubuntu) et j'essaye de monter la partoche avec l'utilitaire ntfsmount. Là, il m'envoie péter en disant que le PC s'est arrêté comme une merde et que je peux aller me faire voir avec. Il me conseille néanmoins de redémarrer sous Windows pour réparer la partition. Merci bien monsieur !

Donc pas le choix, je dois redémarrer Windows et là, je fouille un peu plus et je trouve une méthode de désinstallation de Starforce. La méthode est tout ce qu'il y a de plus simple : à son installation Starforce crée un ensemble de périphériques. Il suffit de les virer (l'astuce consiste à afficher les périphériques cachés dans le gestionnaire de périphériques dans je-ne-sais-plus-quel-menu et de les virer dans les périphériques non plug'n play sachant qu'ils sont tous préfixés starforce mes-couilles), de rebooter le PC, faire le ménage dans le répertoire Windows\system32\drivers (virer les fichiers sf-quelque-chose.sys excepté sfflopply.sys qui lui est innocent) et de virer ensuite les clés dans la base de registre (tient ça faisait longtemps), clé KEY_LOCAL_MACHINE\SYSTEM\CurrentControlSet\Services\Starforce.

Bon, tout ça fonctionne et je cherche à nouveau où se trouve l'image ISO du jeu et surprise, elle a disparue !!!

Donc pour résumé

Starforce a donc :

  • installé un logiciel sur mon PC quasiment impossible à virer par un utilisateur lambda
  • rebooté mon PC sans crier gare suite à des tentatives de suppression.
  • supprimé sans ma permission des fichiers sur MON disque dur.

Bon, dans le cas qui nous intéresse, il est vrai que nous étions la clientèle visée (les pirates). Mais n'oublions pas que les utilisateurs qui ont légalement acheté Spellforce 2 auront cette merde sur leur PC !

Si je pouvais avoir des doutes sur pourquoi j'utilise tout le temps des logiciels libres, je n'en ai maintenant plus aucun. Je trouve par ailleurs parfaitement scandaleux qu'un logiciel vienne à ce point se permettre de régir notre vie (et je pèse mes mots) !

A quand le logiciel qui scanne votre disque dur et qui supprime les fichiers que vous n'avez pas acheté sur un magasin en ligne (le magasin concurrent tant qu'on y est !) ?

Et toi cher visiteur, tu utilises quel système d'exploitation ? Tiens, apparemment, tu est environ 80% à utiliser un système Windows (statistiques kolkhoze). Je souhaite donc bon courage à 4 utilisateurs sur 5.

Allez, une dernière pour la route : la protection n'existe que sur la version Européenne. Au Etats-Unis elle n'a pas été mise en place. Peur d'un éventuel procè d'utilisateur mécontent ?

lundi 1 mai 2006

Faire mumuse avec XGL.

Disclaimer : Attention mesdames et messieurs, cet article parle d'éléments totalement futils. Vous y entendrez parler de fenêtres volantes et gondolantes, de drivers propriétaires et de développement fermé. Merci d'éloigner les personnes succeptibles d'être choqués par le langage geek. L'auteur pourra également prendre des libertés sur tel ou tel point en ne citant pas toutes ses sources (ce qui d'un point de vu cartésien constitue une hérésie.)

Après avoir vu de belles vidéos me montrant des fenêtres qui se gondolaient, j'ai voulu en savoir un peu plus. J'ai donc fouillassé dans mes souvenirs (ainsi que dans les mailings lists et les journaux Linuxfr). Après cette remise à plat des choses, je me suis permi de donner mon avis sur l'état de l'art du desktop sous Linux. J'ai eu à l'époque la dent dure sur le projet AIGLX et j'ai dit tout le mal que je pensais de Novell et de sa façon de fermer le développement de XGL/XEGL.

Bon, maintenant que j'ai testé et lu pas mal de trucs dans les mailings lists de Xorg, on s'aperçoit que ces belles fenêtres sous XGL ont des conséquences et que finalement AIGLX n'est peut-être pas une si mauvaise idée que ça. Comme dirait l'autre, y'a que les c..s qui ne changent pas d'avis !

Ne regardez plus les vidéos, faîtes vous une idée vous même

Bon c'est bien beau tout ça mais qu'est ce qu'on peut faire d'une technologie complétement nouvelle et complétement inexploitable par le commun des mortels (ça c'est vous). Et bien pour se faire, quoi de plus simple que de passer par une distribution live [1] !

C'est donc à cette occasion que je veux vous en présenter une qui a retenu mon attention (ainsi que celle de quelques milliers de geeks) : Kororaa.

Première chose, téléchargez l'image ISO à l'emplacement suivant et récupérez le fichier kororaa-xgl-livecd-0.2.iso. Ceci fait, prenez votre graveur de CD préféré (Easy CD pour les noeuds-noeuds sous Windows et K3B pour les gens civilisés) et passer à la gravure de l'image ISO. C'est fait ? Laissez le CD dans le lecteur et rebootez votre bécane.

Paf ! Ca démarre et au bout d'environ une minute vous vous retrouvez sur un bureau Gnome avec Compiz qui fonctionne par défaut. Pour ceux qui aurait aucune espèce d'idée de ce qu'est compiz, sachez qu'il s'agit d'un gestionnaire de fenêtre qui s'appuie sur le serveur Xgl (qui est lui même un serveur X qui s'appuie sur OpenGL pour fonctionner).

C'est vrai qu'on a un beau desktop pour le coup. Pour tout vous dire, c'est même ce que j'ai vu de plus beau. Et ceci pour une raison simple : il s'agit d'un développement ouvert. En gros, tout un chacun peut proposer des extensions (un peu comme celles de Firefox) et ainsi modifier l'aspect des effets graphiques. Du coup, c'est une floraison de bonnes idées avec par exemple cet effet guimove sur les menus ou sur les fenêtres quand elles sont déplacées ou encore le changement de bureau (via l'utilisation des bureaux virtuelles - cher Windowsiens, ne cherchez pas, ça n'existe pas sous Windows) qui donne lieu a une rotation de cube des plus réussi. Tout ceci ajoutant un côté intuitif à tout un tas d'opération.

Oui bon, c'est joli mais ...

Malheureusement toujours pas de Google Desktop like à l'horizon. Il n'y a pour l'instant que Beagle qui existe vraiment mais qui n'est intégré sur aucune distribution (pour l'instant) et Kat qui est lui en revanche présent sous Mandriva, mais il est beaucoup moins intuitif et fonctionnel (surtout quand on est à 100 G de connerie sur son disque, le moteur d'indexation à tendance à cafouiller).

Parions que les prochaines versions majeures de distribution sauront combler ce manque. D'ailleurs, quand on voit ce qui arrive avec la (K)Ubuntu ou la OpenSuse, on se sent rassuré en voyant que le monde de l'open source est toujours aussi vivant !

A suivre donc !

Notes

[1] Pour ceux qui ne savent pas ce qu'est une distribution live, sachez qu'il s'agit d'un CD bootable qui démarre une distribution Linux sans que vous n'ayez rien à installer sur votre bureau.

vendredi 24 février 2006

Petit topo sur le passé, le présent et l'avenir du bureau Linux

En ces périodes d'annonces de bureau 3D virevoltant [1] au grand plaisir de l'utilisateur, je me suis penché sur le cas du pingouin. En effet, celui-ci peut être qualifié de mauvais élève au vu de ses petits camarades. La dernière innovation intéressante date de la sortie de Xfree86 4.0 ... il y a maintenant 6 ans ...

Et depuis ? Rien ... Ou pas grand chose si ce n'est de grandes annonces pas très claires avec des gens qui se bouffent le nez pour dire que ce qu'a fait l'autre c'est rien que du caca. Le résultat de tout ça ? Ce qu'on appelle communément un "fork" du projet (fourche en français, dérivé d'un appel de fonction en C qui a pour but de créer un processus fils. petite voix : C'est quoi un processus fils ? moi : Euh ... Google ?) et la création du projet Xorg.

XFree86

Pour ceux qui ne sauraient pas ce qu'est un serveur X, je vous conseille de vous reporter à cette excellente définition.

Le projet XFree86 a eu plein de mérite : il a apporté une gestion efficace de tout une pelleté de cartes graphiques avec des performances tout à fait correctes pour l'époque.

Mais on retrouvait également la crème des crèmes de ce qui se fait en connard du libre avec une conception tout à fait particulière du développement "ouvert". Pour contribuer au sein du projet, il fallait faire partie du noyau des développeurs (la core team). Donc, toutes les contributions externes (venant de projets comme cygwin [2] ou encore de gens comme Keith Packard [3]) se retrouvaient passées à la loupe et souvent, les contributions se retrouvaient dans la corbeille, d'où une difficulté importante pour faire avancer le projet.

Ce qui devait arriver arriva, le projet a stagné (pensant que de toutes façons, plus rien de "mieux" ne pouvait arriver et qu'après eux, le déluge) et XFree86 s'est fait gentiment dépassé par les événements :

  • sortie de MacOSX avec son support révolutionnaire des fenêtres qui se déforment etc.
  • sortie de Windows 2000 avec support hardware des fenêtres, gestion de la transparence etc.
  • et malheureusement, à part un XAA poussif qui n'a jamais été activé par défaut sur les distributions (pour des raisons de bugs récurrents), rien à signaler sous Linux.

D'autant que pour arranger tout ça, Windows Vista se pointe à grands pas, et là, autant vous dire qu'il y aura une grosse claque au niveau du visuel (sinon, je vous rassure, ce sera toujours un produit Microsoft, donc par définition, de la m.... ;).

Bien sûr, certains projets avaient commencé à faire leur apparition comme par exemple DirectFB [4], un fork de XFree (Xouvert [5]) ou encore du projet y-windows [6]. Mais comme la communauté n'était pas très intéressée par ces changements, tous ces projets sont restés très peu utilisés et avançant tant bien que mal.

Le successeur : Xorg

Ce changement de serveur n'est donc pas arrivé sans crier gare mais n'a pas été de l'initiative de la communauté. La question était de savoir quel événement allait faire changer les choses ...

Et bien, c'est con mais ceux qui sont à l'origine de la fin de XFree86 sont tout simplement les gars de la core team du dit projet ! En effet, ces petits rigolos se disaient qu'ils allaient changer la licence du projet XFree86. Malheureusement pour eux, ils n'avaient pas prévu que ces changements allaient entrainer l'incompatibilité avec les licences libres (selon la définition de la FSF).

Du coup, les gars de l'équipe Xorg (avec en tête des gars comme Keith Packard) ont annoncé un fork de XFree86 version 4.4 RC2 (dernière version encore sous l'ancienne licence) qui a amené à la création de Xorg 6.7.0.

Conséquence du fork : explosion du développement et arrivée de l'extension composite et d'EXA

Très rapidement, cette sortie initiale s'est accompagnée de grandes modifications pour l'intégration de l'extension composite [7] ainsi que l'arrivée du successeur de XAA : l'extension EXA [8]. La différence entre ces deux extensions est que EXA est nettement plus simple à mettre en place. Elle remplacera à très brève échéance XAA.

A propos de ces extensions, leur rôle consite à déléguer l'affichage des fenêtres au GPU (la carte graphique) en lieu et place du CPU (le processeur dans votre PC). L'avantage de cette méthode est que vous déchargez le processeur des opérations d'affichage et que vous le faîtes faire par un périphérique qui est fait pour ça (Pour comparaison, une carte graphique récente posséde entre 200 et 400 millions de transistors alors que le processeur "principal" en posséde entre 50 et 100 millions).

L'avantage immédiat : une meilleure réactivité, de la mémoire système libérée, remplacée par celle de la carte graphique et enfin une meilleure répartition du travail sur l'architecture de nos chers PC. Que du bonheur je vous dis !!!

Un dernier mot à propos des dernières versions de Xorg (6.9.0 et 7.0.0) : ces deux versions sont identiques. Le seul point qui les différencie sont les outils de développement utilisés : pour la version 6.9.0, le système de construction du projet est hérité de l'ancien mode de fonctionnement (utilisation d'un projet monolithique) tandis que sur la version 7.0.0, on passe à un mode de développement beaucoup plus moderne avec l'utilisation des outils automake [9] et autoconf [10].

Bon, je sais, ça change pas grand chose pour vous, mais l'avantage de cette démarche va permettre de simplifier et modulariser le développement. Tout ceci afin de sortir le projet de son aspect monolithique.

Ce qui va arriver très rapidement : Xgl [11]

Bon, vous vous dites que c'est cool, maintenant j'ai des beaux effets de transparence mais j'ai toujours pas les effets 3D de MacOSX ... Mais je vais vous répondre qu'il existe déjà un projet (qui devait être temporaire mais qui va apparemment être un peu plus temporaire que prévu) qui remplit ce rôle : Xgl.

Le rôle de ce dernier est d'offrir un serveur X construit sur un driver OpenGL [12]. Son seul soucis c'est que pour faire fonctionner ce serveur X, on s'appuie sur un premier serveur X (xorg 7.0.0) qui va offrir cette fameuse accélération OpenGL. On se retrouve donc à faire tourner en même temps deux serveurs X ... Bon, c'est vrai que ça fait toujours un intermédiare de plus. Mais quand on voit les couches d'abstractions qu'on traverse pour accèder aux matériels ... on est plus à une couche près.

Le résultat est quand même tout à fait bluffant. Je dirais malheureusement que ce projet a eu une période de développement derrière des portes fermées (de novembre 2005 à février 2006) chez Novell [13]

Le résultat de tout ça ? Quelques grincements de dents et des gens qui parlent d'un autre projet plus simple qui aurait très bien pu faire aussi bien que Xgl ... j'ai nommé AIGLX (à vos souhaits !).

Un petit mot sur AIGLX [14]

Bon, comme d'hab, ça se bouffe le nez et tout le monde est en train de critiquer le boulot de l'autre. Mais bon, faut pas s'affoler, c'est souvent le cas dans le monde OpenSource (cf ci-dessus Xorg). Faut dire que certains acteurs du monde graphique sous Linux (Red Hat ainsi que nVidia pour ne pas les citer) auraient aimé avoir une petite concertation avant de voir arriver cette solution (voir les documents de présentation de nVidia à ce propos qui ne sont pas des plus tendres avec les travaux qui ont été réalisés).

Donc, situation intéressante où nous avons d'un côté les développeurs de solutions propriétaires (qui seront donc pour la solution AIGLX) et d'un autre côté des gens qui veulent faire avancer les choses (Jon Smirl [15] ou David Reveman [16]).

Autant vous dire qu'il s'agit surtout pour moi d'une guéguerre de chapelle puisque Red Hat fait la tronche que Novell ait sorti avant eux une solution vraiment présentable de super Desktop et que d'un autre côté, nVidia n'est pas franchement emballé de devoir reprendre le développement d'un nouveau driver from scratch (en réalité, je pense que leur travail n'est pas non plus insurmontable. Et après tout, ils ont qu'à libérer les spécifs de leurs matos !) ...

La seule certitude sur ce projet serait qu'il pourrait se faire sans modifications importantes dans la structure du serveur X et qu'il ne demanderait que l'ajout d'une extension OpenGL [17] dans les implémentations existantes sans création d'un nouveau driver. nVidia a par ailleurs indiqué qu'il implémenterait très rapidement cette extension dans leurs prochains drivers...

Suite à ça, David Reveman (développeur de Xgl chez Novell) s'est fendu d'une petite réaction que je vous laisse découvrir ici ...

Xegl, le successeur de Xgl et Xorg

Nous l'avons vu, le problème de Xgl est de dépendre de l'accélération OpenGL d'un serveur X (on parle ici de OpenGL GLX [18]). L'idée pour Xegl serait de se passer de cette couche intermédiaire inutile et de passer directement à un driver OpenGL (on parle maintenant de OpenGL ES ou GLE [19]). Même si la différence peut paraître anodine, elle implique une réécriture presque complète du driver, ce qui ne plait pas du tout aux développeurs de drivers propriétaires [20].

Mais ce que n'ont pas dit les détracteurs de cette solution, c'est qu'il ne faut pas forcément une implémentation complète de OpenGL et que le serveur pourrait très bien fonctionner avec un ensemble très restreint de OpenGL [21] (OpenGL est une librairie capable de faire de la 2D en plus de la 3D et existe avec plusieurs degrès d'implémentation. Le serveur serait capable de gérer ces différences directement au sein du serveur X ...).

L'un des autres gros avantages de cette démarche serait une amélioration de la sécurité du système. En effet, le driver se trouverait seulement au niveau du noyau Linux. Ainsi le serveur X n'aurait aucun privilège et empêcherait de nuire certains types de programmes malveillants. Autre conséquence, la gestion de la carte se ferait au niveau du noyau et non pas au niveau du serveur X (comme c'est fait actuellement et qui peut poser problème dans la mesure où ces deux là se marchent parfois sur les pieds et font du coup la même chose à deux endroits différents).

Le seul vrai problème est qu'actuellement, en dehors des ATI radeons 8500 à 9200 (qui commencent à se faire vieilles), aucun driver GLE n'existe et comme on peut s'en douter, le développement des drivers binaires d'ATI et nVidia ne devrait pas arriver tout de suite ... Mais comme nous l'avons vu, une implémentation minimum permettrait d'obtenir un résultat équivalent à maintenant.

Pour conclure

Pour conclure, il faut surtout retenir qu'il aurait été préférable que les grandes sociétés autour du bureau Linux se soient concertées pour fusionner leurs efforts (mais tout n'est pas perdu !). Pour moi, il semble évident que la solution de Novell est quand même très élégante même si elle entraine une quantité de travail non négligeable (surtout en vu de la création du successeur de XGL : Xegl).

Rappelons que sous Linux, il n'existe pas un seul Desktop (guéguerre entre KDE et Gnome) et il est très rassurant de voir qu'il existe plusieurs solutions pour amener ces effets graphiques !

Quelques Liens supplémentaires

Vidéo de présentation de Xgl

Homepage de Xgl chez Novell

Vidéo des premières présentations au Solutions Linux début février

Notes

[1] MacOSX et Windows Vista

[2] Mise à disposition de programme Linux sous Windows avec notamment XFree86.

[3] Keith Packard se fait virer comme un mal propre de la "core team de XFree"

[4] En savoir plus sur DirectFB

[5] projet complètement mort actuellement

[6] y-windows.org

[7] Cette extension permet de gérer en "hardware" l'affichage des fenêtres transparentes ainsi que le déplacement de ces dernières. Elle a été introduite dans la version Xorg 6.8.0

[8] Introduite avec l'arrivée de Xorg 6.9.0/7.0.0

[9] automake

[10] autoconf

[11] Plus d'info à cette adresse

[12] Bibliothèque graphique permettant de gérer les capacités des cartes graphiques modernes. Plus d'infos ici.

[13] Pour info, Novell est un vieil acteur du paysage informatique et a racheté dernièrement la célèbre distribution SuSE afin de diversifier son activité). D'autant que je n'aime pas trop les manières de faire de Novell. Depuis le rachat de SuSE, ils ont réussi à faire partir son fondateur historique et changer de bureau en passant de KDE à Gnome alors que la distribution a toujours été un supporter du bureau KDE. Mais bon, ce commentaire n'engage que moi.

[14] Plus d'infos sur http://fedoraproject.org/wiki/RenderingProject/aiglx

[15] auteur d'un article très intéressant sur l'état de l'art sur Linux : State of Linux Graphics ou en Français Le point sur le traitement graphique sous Linux

[16] Principaux développeurs de Xgl chez Novell

[17] Ajout de l'extension OpenGL GLX_EXT_texture_from_pixmap. Pour plus d'infos sur le rôle des extension en OpenGL, consulter l'article suivant sur OpenGL

[18] OpenGL GLX

[19] OpenGL ES

[20] voir le document de nVidia à ce propos

[21] Voir réponse de David Reveman à nVidia

mercredi 15 février 2006

Ajouter du propriétaire dans sa distribution Mandriva

Gné ?

Vivre pleinement épanoui avec tout plein de multimédia dans sa distribution !

Voilà, vous avez un Windows qui marche très bien et vous vous dites que vous aimeriez bien tester du Linux, mais le problème, c'est que dès qu'on veut rajouter des choses un peu "multimédia" sur les bords (lectures de DVD, Jeux...), c'est un peu la galère (pour le bas peuple, pas pour moi. ah ah !!).

Je me suis donc posé la question de savoir comment faire pour rajouter toutes ces joyeusetés sans trop en chier. Pour se faire on va étudier une distribution qui est à mes yeux mieux dotée que d'autre : Mandriva (ex Mandrake). Mais avant ça, je vais vous présenter les difficultés qu'on peut rencontrer.

Bon, là, c'est le passage où je fais hurler les puristes. Ami intégriste, retiens ta respiration ...

Le pourquoi de cet article ...

La plus grande difficulté dans l'utilisation d'une distribution, c'est l'installation des logiciels/drivers propriétaires (ça y est, tu peux hurler !). En effet, lorsqu'on doit vivre avec une nénette, il faut savoir faire des concessions (je parle aussi pour toi ami barbu qui nous lit) et au nombre de ces dernières il en est une incontournable : les jeux à la con sur internet.

Voilà, tout est dit et malheureusement, ami intégriste, il n'existe actuellement aucun moyen réaliste de faire tourner du flash ou du java avec autre chose qu'un logiciel propriétaire (on peut toujours se tourner vers gcj ou gnash mais ce n'est pas encore ce qui pourrait s'appeler au point).

D'autre part, si vous avez l'intention de jouer un minimum avec votre carte graphique GoDon 7845a GTWX-Turbo, autant vous dire qu'il ne va pas trop falloir compter sur les drivers libres fournit de base avec votre distribution (sauf bien sûr si vous ne voulez faire aucun jeu et dans ce cas, comme dirait l'ami Boby Lapointe, la question ne se pose pas).

L'autre grande difficulté que l'on peut rencontrer est l'activation des capacités multimédia de sa distribution. Il est en effet plus que chiant de ne pas pouvoir lire ses Xvid sous Linux alors qu'il s'agit d'un format tout ce qu'il y a de plus commun.

Les différentes possibilités qui s'offrent à nous

Bon, je ne vais pas faire de pub, mais le moyen le plus simple d'obtenir java et flash sans se faire chier dans sa distrib n'est ni plus ni moins que de l'acheter. Vous trouverez très bien par vous même !

Si vous êtes un gros rapiat (un peu comme moi) et que vous mettez à jour très (trop ?!?) régulièrement votre distribution, il ne vous reste plus qu'à faire comme les grands : bricoler votre distribution.

Tout d'abord - ça peut paraître con comme conseil mais je le précise - je vous conseille fortement d'avoir une connexion internet rapide. Si vous vous trainez en dessous de 1 Mb/s, veuillez bien considérer la question. Si vous n'avez pas internet, abonnez-vous à free, c'est vachement bien (je précise qu'on a aucun sponsoring de leur part ...). Si vous n'avez pas l'adsl dans votre village de ploucs (bonjour chez moi où l'ADSL vient juste d'arriver), bin achetez-vous une corde et aller faire un tour en forêt ...

Mais au fait, pourquoi je n'ai pas tout ça de base ?

La question que l'on pourrait se poser est pourquoi des mecs comme moi sont obligés de faire des articles de ce genre pour expliquer au gens comment ça fonctionne (juste au passage, je rappelle à tout le monde qu'en faisant cette article, "inciter à l'usage ou en faisant publicité de dispositifs de contournement d'une mesure de protection", je risque une amende de 30000 euros selon ce tableau).

Et bien justement. Tout ne se fait pas automatiquement parce que nous sommes dans une société qui empêche l'utilisateur de choisir le dispositif de lecture de son DVD ou de la musique qu'il a téléchargé. Nous sommes contraint d'utiliser des logiciels qui limitent notre liberté. Vous n'avez pas le droit de vouloir lire vos DVD sous Linux pas parce que c'est impossible techniquement mais tout simplement parce que les développeurs "autorisés" de logiciels de lecture de DVD n'ont pas estimés qu'il était nécessaire de le faire !

C'est un peu comme si on vous autorisez à vendre de la farine, des oeufs et du lait mais qu'on vous interdisez de faire un gateau avec !

Bon OK, le coup des DVDs, vous avez compris. Pour ce qui est de Flash, Java ou les drivers propriétaire, la question est un peu plus tatillon. Ce qui empêche les distribution de redistribuer tout ceci automatiquement est que se sont des logiciels propriétaires et qu'ils sont soumis à des licences incompatibles avec le monde open source.

Vous pensez que tout ceci est du flan ou que ça vous fait chier ? Et bien on est bien d'accord ! Si Sun avait libéré le code de Java, si Flash était développé en opensource et que ATI et nVidia collaboraient efficacement avec Xorg, tout ces problèmes n'existeraient pas ! On est bien d'accord, le propriétaire, c'est de la merde.

La seule différence, c'est que maintenant, vous ne pouvez plus dire : "Linux c'est de la merde parce que ça c'est pas lire le flash de base". Non, maintenant vous direz, "Putain ils sont trop lourd ces connards de développer flash en propriétaire, je vais me tourner vers du SVG/Javascript".

Installation de Java

Je conseille au lecteur avisé de ce site de se reporter à cet article.

Les bô paquetages multimédia

Si vous voulez regarder le contenu d'un .wmv que vous envoyez (avec l'excellent kaffeine ou le génialissime mplayer), vous allez parfois rencontrer quelques difficultés. En effet, un message laconique va vous annoncer qu'il n'y a aucun moyen de lire le fruit de votre long téléch^HHHHHH encodage de DVD acheté à la FNAC.

Comment faire me direz-vous ? Bin rien de plus simple, rendez-vous sur ce site : http://easyhttp://easyurpmi.zarb.org/.

Là, on va vous inviter à choisir plusieurs choses :

Choisissez la version de votre Mandriva (ici 2005), votre architecture (ici i586, mais si vous avez de l'AMD 64 bits, choisissez x86_64. Si vous avez un PPC, vous vous êtes trompés d'article. Si vous avez encore autre chose, c'est que vous avez vraiment du temps à perdre sur cet article) et ne touchez surtout pas à la dernière option (laisser urpmi). Cliquez sur "passer à la l'étape 2"

Là, vous allez configurer les différentes "sources" de package pour la distribution. Dans un cas normal, on distingue les sources suivantes :

- les sources officielles :

  • main : on va y retrouver tous les packages nécessaires au fonctionnement de base (mais dans un sens très large) de la distribution.
  • contrib : ensemble de packages maintenus par des volontaires. Ca pourrait être vous ou moi en gros. On va y retrouver des logiciels pas très courants ou pas encore très répendus. En général, les plus utilisés passent ensuite dans les sources "main" (digikam, amarok ou kino on fait ce type de voyage).
  • updates : vous l'avez deviné, il s'agit de mise à jour des deux sources précitées.

- les sources un peu moins sages. On va retrouver ici des choses un peu moins propres comme la lecture de fichier WMV, l'encodage de MP3, le rippage de DVD et j'en passe :

  • plf-free : package contenant des utilitaires pas propres mais "libres" (en gros, ne faisant pas appel à des firmwares propriétaires ou a des DLL Windows). On peut citer par exemple l'excellent mplayer avec mencoder (lecteur multimédia et encodeur), lame (encodeur mp3) ou encore libdvdcss (lecture de DVD chiffrés depuis Linux).
  • plf-nonfree : package par oposition à plf-free contenant des objets binaires sujets à des licences propriétaire. En langage humain normal, ça veut dire qu'il y a des bouts de logiciels commerciaux (Windows Media Player ou Quicktime d'Apple par exemple) dedans. On y retrouvera également les drivers pour votre carte nVidia ou ATI.

- les sources inutiles (pour vous les mortels) :

  • jpackage : ensemble de packages nécessitant la précense d'une JVM. Je vous rassure, en général ça cause de Tomcat, Jonas et autre Ant. Ici, rien ne vous intéressera. Donc il n'est pas nécessaire de faire de choix.

Je vous conseille de choisir vos sources sur un plan géographique : préférez un site en Allemagne plutôt qu'un site au Japon par exemple. (sauf si bien sur vous habitez en Chine !)

Une fois que vous avez fait votre choix, faîtes "Passez à l'étape 3".

Remarque : pour les moins bien dotés d'entre vous, cochez l'option "Utilise les index compressés ...". Les fichiers de description seront plus petits donc plus rapides à télécharger. Malheureusement, vous n'aurez pas la description des packages lors d'une installation.

Vous avez donc maintenant obtenu une liste de commandes à passer dans une console de commandes. Lancez pour se faire l'utilitaire konsole ou un équivalent (gnome-terminal, xterm etc).

Dans cette console, il faut maintenant taper la commande "su" pour vous identifier en tant que root.

su -

Supprimez les anciennes références aux "sources" de paquetages :

urpmi.removemedia -a

Puis lancez la liste de commandes que vous venez d'obtenir :

urpmi.addmedia plf-free ftp://ftp.free.fr/pub/Distributions_Linux/plf/mandrake/free/2006.0 with hdlist.cz
urpmi.addmedia plf-nonfree ftp://ftp.free.fr/pub/Distributions_Linux/plf/mandrake/non-free/2006.0 with hdlist.cz
urpmi.addmedia --update updates ftp://ftp.ciril.fr/pub/linux/mandrakelinux/official/updates/x86_64/2006.0/main_updates/ with media_info/hdlist.cz
urpmi.addmedia main ftp://ftp.ciril.fr/pub/linux/mandrakelinux/official/2006.0/x86_64/media/main with media_info/hdlist.cz
urpmi.addmedia contrib ftp://ftp.ciril.fr/pub/linux/mandrakelinux/official/2006.0/x86_64/media/contrib with media_info/hdlist.cz

Normalement, à ce moment là, vous devez obtenir tout un tas de messages vous indiquant que des trucs sont en train de se télécharger, de se mettre à jour, et à la fin de tout ça, on doit obtenir un message comme quoi il est content :

examen de la liste de synthèse [/var/lib/urpmi/synthesis.hdlist.plf-free.cz]
calcul de la somme de contrôle MD5 du fichier hdlist (ou de synthèse) existant
examen du fichier de somme de contrôle MD5
récupération du hdlist source (ou de synthèse) de « plf-nonfree »...
    ftp://ftp.free.fr/pub/Distributions_Linux/plf/mandrake/non-free/2006.0/synthesis.hdlist.cz
calcul de la somme de contrôle MD5 du fichier hdlist (ou de synthèse) téléchargé
... récupération effectuée
examen de la liste de synthèse [/var/cache/urpmi/partial/hdlist.plf-nonfree.cz]
écriture de la liste des fichiers pour le média « plf-nonfree »
examen de la liste de synthèse [/var/lib/urpmi/synthesis.hdlist.updates.cz]
examen de la liste de synthèse [/var/lib/urpmi/synthesis.hdlist.main.cz]
examen de la liste de synthèse [/var/lib/urpmi/synthesis.hdlist.contrib.cz]
seconde exécution pour calculer les dépendances
examen de la liste de synthèse [/var/lib/urpmi/synthesis.hdlist.plf-free.cz]
examen de la liste de synthèse [/var/lib/urpmi/synthesis.hdlist.plf-nonfree.cz]
examen de la liste de synthèse [/var/lib/urpmi/synthesis.hdlist.updates.cz]
examen de la liste de synthèse [/var/lib/urpmi/synthesis.hdlist.main.cz]
examen de la liste de synthèse [/var/lib/urpmi/synthesis.hdlist.contrib.cz]
0 en-têtes trouvés dans le cache
destruction de 0 en-têtes obsolètes dans le cache
le fichier de configuration [/etc/urpmi/urpmi.cfg] a été écrit

Installation des drivers graphiques non libres nVidia/ATI

Comme l'indique le titre, maintenant que nous avons terminé la mise à jour des paquetages, nous allons pouvoir installer les fameux drivers non libres. Pourquoi le fairiez-vous, semblez-vous me dire ? Et bien tout simplement pour la simple et bonne raison que c'est la seule façon d'obtenir une accélération 3D fonctionnelle pour les cartes graphiques récentes.

En effet, en dehors d'une classe très restreinte de carte graphique, vous n'aurez aucun support 3D pour votre carte.

Bref, toujours sur la console que vous avez laissé ouverte (sinon, refaire su etc.) tapez la commande suivante : - Si vous avez une carte nVidia :

urpmi nvidia --auto

- Si vous avez une ATI :

urpmi ati --auto

Là, il devrait vous installer environ 5 paquetages et - si tout se passe bien - vous rendre la main.

Un petit tour dans le gestionnaire Mandriva et "modification des propriétés graphiques" devrait parachever la configuration.

Pour les plus courageux, tapez la commande suivante (elle va lancer un éditeur graphique sur le fichier de configuration de l'affichage) :

kate /etc/X11/xorg.conf

- Dans le cas d'une nVidia : remplacer la ligne Driver "nv" par Driver "nvidia" - Dans le cas d'une ATI : remplacer Driver "radeon" par Driver "fglrx"

Sauvegarder puis sortir de l'éditeur et relancer la session en cours. Vous devriez obtenir une 3D fonctionnelle.

Pour s'en assurer, il suffit de taper (toujours dans un terminal) la commande suivante :

[xxx@localhost ~] glxinfo | head -n 3
name of display: :0.0
display: :0 screen: 0
direct rendering: Yes

Si y'a No à la place du Yes, vous pouvez commencer à vous inquiéter ...

Installation du support de la lecture des DVDs

Ici la commande a taper est la suivante :

urpmi dvdcss

Si vous voulez plus de détails sur l'origine de cette bibliothèque, faîtes un tour sur le site de DVD Jon.

Lecture des vidéos à la con encodés en WMV ou en Quicktime

Ici, on va s'appuyer sur la présence de dll windows :

urpmi win32-codec

Pour finir : flash

Pour flash, je n'ai qu'une seule chose à vous recommander : installez Firefox, il vous téléchargera automatiquement le paquetage et vous n'aurez pas à vous poser de question.

Un antivirus

Oui, je sais, vous vous dites que sous Linux y'a pas de virus. Mais rien ne vous empéche d'installer un antivirus sous Linux qui scannera vos fichiers à la recherche de ces petites bébétes.

Pour ce faire, il faut installer le paquetage clamav :

urpmi clamav

Bonne chance !

N'hésitez surtout pas à me faire des retours sur vos différents problèmes. J'essaiyerai au fur et à mesure de compléter les différents points.

Bienvenue sur Linux !

vendredi 18 novembre 2005

Linux pour les nuls... de mon genre !

Vu sur le blog de ZeFredz via le blog de Tristan Nitot, que Ubunutu Linux s'offrait une pleine page dans Metro (version Belgique). Pour vous qui ne savez pas trop ce qu'est Linux, ou pour vous qui hésitez à quitter le monde des fenêtres pour celui des pingouins, renards de feux et autres blaireaux joviaux, le lien que je vous fournis (texte en pdf) en bas de ce billet pourra vous éclairer sommairement ou vous rassurer. Cet article revient sur la sortie quasi simultanée de trois grandes distributions Linux, j'ai nommé Ubuntu 5.10, Mandriva 2006 et Suse 10, qui offrent aujourd'hui aux novices venant du monde de windows une alternative crédible et accessible. Et ce n'est qu'un début ! L'auteur de l'article semble regretter que les diverses distributions ne s'accordent pas sur un monde Linuxien standardisé, et qu'ainsi Windows peut encore avoir de beaux jours devant lui... Moi, je pense au contraire que la diversité des distributions Linux est une sacrée chance pour les utilisateurs qui peuvent choisir ce qui leur convient le mieux ! Et puis, la concurrence engendre le progrès. (Et c'est un mec de gauche qui vous dit ça ! ...)

Voici donc le lien vers le texte en pdf.

Et voici en bonus une petite critique pleine de trolls et aux commentaires/témoignages intéressants sur le livre que j'ai acheté il y a peu : Linux pour les Nuls. A vous de juger !

lundi 7 novembre 2005

Amarok ou le gestionnaire ultime de MP3

Sex, Drug and Amarok'n roll !

Logo Amarok

Les fois dernières, je vous avais montré le fonctionnement de Firefox ou de Thunderbird.

Je vous ai également montré un moyen de configurer Freeplayer sous Linux (OK Droop, je sais, ça fonctionne toujours pas chez toi ...).

Le point commun de tout ces logiciels, c'est qu'ils fonctionnent sous Linux et sous Windows. Donc du coup, quelqu'un qui est sous Windows se dit : "pourquoi je changerais, j'ai la même chose sur mon Windows ?". Je vais donc attaquer là où ça fait mal, en vous présentant un logiciel qui tue sa mère et qui ne fonctionne que sous Linux : j'ai nommé Amarok !!!

Mais d'abord c'est qui ce Amarok ?

Amarok, que vous pourrez retrouver à cette adresse est un lecteur de fichier MP3. Bon d'accord, vous vous dites, rien ne remplacera mon bon vieux (rayer la mention inutile) Windows Media Player (ouah ! j'déconne), Winamp (Ouah, j'déconne aussi, il évolue plus depuis des lustres) etc.

Le portrait étant dressé, on va passer aux choses sérieuses.

En tout premier lieu, Amarok joue de la musique avec gestion de playlist

Bon, juste là rien d'extraordinaire me direz-vous ... On se balade avec son gestionnaire de fichier, on affiche le menu contextuel sur le dossier contenant les fichiers qui nous intéressent et plouf, ajouter dans la liste de lecture de Amarok.

Choix Dossier à lire

Démarrage de Amarok

Le résultat est assez simple, une fenêtre apparaît avec notre sélection dans la liste de lecture.

Fenêtre de la lecture

Un appuie sur le bouton de lecture, et hop ! C'est parti.

Scanne de sa collection

Bon, on a vu que Amarok lisait des mp3s. C'est cool mais en même temps Winamp le fait depuis ma première année de fac (peut-être même avant). En revanche, Amarok est capable de gérer une collection de fichiers musicaux qui se trouve dans un répertoire et dans sortir la substantifique moëlle.

Tout ça se passe dans le menu Configurer -> Configurer Amarok (il est également possible de faire un tour dans le menu Outils -> Assistant de prise en main).

Choix du répertoire de la collection

Amarok va ensuite procéder au scanne complet de votre collection. Si comme moi, vous avez quelques Go de musiques, l'analyse peut durer un certain temps mais cette opération n'aura lieu qu'une seule fois. Cette analyse terminée, allons dans le petit onglet Collection sur le côté et ... Oh surprise, mes artistes apparaîssent tous avec pour chacun des artistes, les albums qui leur sont rattachés et pour chaque album la liste des chansons.

Exemple de collection

Cool J'ai une belle collection mais qu'est ce qu'il fait de plus ?

Maintenant, vous avez une collection toute neuve et vous vous dites, Yannig il s'emballe un peu pour un simple gestionnaire de playlist. C'est vrai mais vous aller voir qu'on peut aussi gérer des jaquettes pour ses Albums.

Pour ça, direction le menu Outils -> Gestionnaire de Jaquettes.

Remarque : Je recommande ensuite pour nos lecteurs Francophone de positionner la localisation d'Amazone sur France.

De là, on clique sur le bouton Télécharger les jaquettes manquantes et hop ! Voilà le résultat :

Gestionnaire de Jaquette

Oui mais voilà, tout mes tags id3 sont tout pourris et je dois tous les mettres à jour.

Et oui, si comme moi, vous avez encodé vous même vos CDs (où que vous les avez récupérés par un autre moyen dont je ne veux pas connaître les détails) et qu'à l'époque vous vous foutiez un peu de ces fameux tags, vous devez vous trouvez un peu con.

Heureusement pour vous, la playliste d'Amarok est un éditeur complet de tags id3 ! On peut ainsi modifier sur toutes les pistes l'artiste,

Edition des tags de l'artiste

l'album,

Edition des tags de l'album

ou encore le numéro des pistes ...

Edition des tags des pistes

Enfin, pour les plus bordéliques d'entre nous, voici la fonction ultime : la recherche des tags id3 via moteur de recherche musical !!!

C

Un petit clic sur le bouton "Compléter les balises à l'aide de MusicBrainz" et hop, il nous sort toutes les infos dont il dispose. Bon OK, ça marche surtout avec les titres anglo-saxon ...

Bon, j'ai des beaux tags id3 sur mes mp3s et qu'est ce quisepasse maintenant ?

Donc fort bien. Si comme moi, vous avez mis 5 jours à temps plein pour mettre à jour vos tags id3 et que vous avez maintenant toute votre collection nickel chrome, vous vous posez maintenant la question ai-je fini de découvrir toutes les possibilité merveilleuses d'amarok ? Hé bien non ! Puisque maintenant, on va pouvoir télécharger des paroles en direct et obtenir des informations sur nos chers artistes via Wikipedia.

Donc on lance la lecture et on remarque en haut à gauche des onglets Résumé, En cours, Paroles et si on pousse un peu, on voit même un onglet Artiste.

Ici l'affichage de l'onglet Paroles :

Les paroles de la chanson en cours de lecture

et ici l'onglet Artiste :

Les infos du groupe

Pour finir

Bon, je vais quand même pas dire que ce logiciel est parfait puisqu'on peut souligner quelques manques (on peut pas parler de défauts quand même !!!) comme notamment l'impossibilité de "skinner" Amarok. Mais parions que les versions à venir viendront combler ce manque (sinon vous pouvez toujours vous tourner vers noatun).

Sinon, dans les fonctionnalités assez extraordinaires, on peut également citer la gestion dynamique de la playlist à l'aide de last.fm. Pour résumer, il s'agit d'un mode aléatoire guider : en fonction de vos habitudes de lecture, le lecteur choisi pour vous les pistes à rajouter dans la playlist.

Allez, en vous souhaitant une bonne journée !

mardi 12 juillet 2005

Faire fonctionner Freeplayer sous Linux

Si comme moi vous êtes un heureux possesseur d'une FreeBox v4 et que vous suivez un petit peu l'actualité sur le net, vous avez dû entendre parler du fameux Freeplayer disponible (soit disant) sur toutes les plateformes. Malheureusement, quand on creuse un peu et qu'on veut faire un essai sur son OS préféré, on s'aperçoit très rapidement que nous sommes beaucoup moins bien vus que nos chers confrères sur Windows et Macintosh. Mais comme dirait l'autre, il s'agit d'une preuve de plus qui indique sûrement que tout pocesseur d'une machine sous Linux est nettement plus intelligent que les personnes équivalentes sous Windows ou Macintosh. Merci à Free de nous rappeler cette évidence !

Lire la suite...

- page 1 de 2