Jusqu'ici tout va bien...
Par Droop le dimanche 6 novembre 2005, 18:47 - Billets d'humeur - Lien permanent
C'est l'histoire d'une société qui tombe et qui, au fur et à mesure de sa chute, se répète pour se rassurer : "Jusqu'ici tout va bien, jusqu'ici tout va bien, jusqu'ici tout va bien." Mais ce qui compte c'est pas la chute. C'est l'atterrissage.
Au lendemain de la dixième nuit de violence dans nos banlieues françaises, je me pose toujours les mêmes questions. Aujourd’hui, je cherche à comprendre. Comprendre n’est pas excuser. Comprendre, c’est un premier pas pour trouver des solutions.
Intifada des banlieues ?
La France a peur… tous les soirs à 20 heures
Les émeutes de Clichy-sous-bois se sont donc étendues à toute la Seine-Saint-Denis. Puis se fut l’ensemble des départements d’Ile-de-France. C’est maintenant le pays tout entier, de la province à Paris intra-muros, qui est touché.
Même chez moi, dans ma petite « banlieue campagnarde » tranquille de Seine-et-Marne, les nuits sont maintenant ponctuées des sirènes des pompiers et de la Police, et de crissements de pneus suspects. Dix voitures ont déjà été brûlées dans une commune qui n’a jamais connu jusqu’à présent d’actes de délinquance très graves.
Dans la litanie des chiffres annoncés par les médias, ceux de cette nuit, concernant la ville d’Evreux (Eure), sont éloquents : une centaine de véhicules ont été incendiés, ainsi que 14 commerces d’un centre commercial, une pharmacie et un salon de coiffure, un bureau de poste, un poste de Police, et deux écoles. Deux policiers nationaux, trois policiers municipaux et trois pompiers ont été blessés légèrement.
Les violences semblent avoir atteint Paris, où 22 voitures ont été incendiées cette nuit, dans les 3e, 13e, 19e, et 20e arrondissements.
Mais le pire n’est pas dans ces dégradations de biens publics et privés (qui, à défaut d’être comprises, peuvent être expliquées, comme nous le verrons après), mais plutôt dans les agressions « gratuites » d’usagers des transports en commun. Un autobus attaqué, sans blessés, près de Rouen ; des RER de la ligne B pris d’assaut, « caillassés » et dévalisés, (ce qui a entraîné et entraîne toujours de longues interruptions de service dont les salariés des banlieues les plus modestes sont les premiers à pâtir) ; et surtout le plus grave : une personne qui a été gravement brûlée au cours de l'attaque d'un autobus par des jeunes mercredi soir à Sevran, tout près de chez moi… (Seine-Saint-Denis).
Difficile de faire la réelle part des choses, entre les bilans des nuits qui nous sont fournis par les services de Police, et qui sont difficilement vérifiables ou contestables, et les rumeurs et démentis qui circulent dans les médias : le sénateur-maire (PS) de Neuilly-sur-Marne (Seine-Saint-Denis), Jacques Mahéas, a par exemple démenti que des tirs de pistolets à grenaille aient été effectués dans la nuit de jeudi à vendredi contre des cars de CRS dans sa commune.
Difficile aussi de ne pas perdre toute objectivité, face aux commérages populistes de certains médias français, qui participent à une dangereuse surenchère en exagérant les faits ou en comparant l’incomparable. (« Intifada des banlieues » ou même « mai 68 des banlieues » sont des titres à la mode…) Ce langage du pire semble avoir quelques échos positifs sur la population, si j’en juge par certaines réactions lamentables que j’ai pu entendre autour de la machine à café de mon boulot ou à mon tabac (j’ai repris la cigarette et je vous merde !).
Il faudrait envoyer l’armée !...
Pauvre France ! J’apprends aussi à l’instant sur France Info que certains habitants de banlieues « sensibles » commencent à s’organiser en milices armées pour défendre leurs voitures. Tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes…
Clichy-city
Vu de l’étranger, les choses ne sont pas mieux ! Nos banlieues franciliennes sont devenues le rendez-vous incontournable de nombreux médias étrangers, avec envoyés spéciaux de Fox News ou d’Al-Jazira…
En Europe, le Frankfurter Allgemeine Zeitung (Allemagne) souligne que "le modèle d'intégration républicain sur lequel la France a des décennies durant fondé la conception qu'elle a d'elle-même est en flammes". (Pan dans les dents ! Si ça vous fait mal, c’est qu’ils doivent avoir un peu raison, non ?)
Par ailleurs, « des violences urbaines semblables à celles de la banlieue parisienne sont a priori peu vraisemblables en Allemagne », a déclaré la chargée des questions d'intégration du gouvernement allemand Marieluise Beck, selon laquelle les immigrés y sont mieux intégrés qu'en France. J’espère qu’elle ne va pas dire cela en face des turcs de la banlieue berlinoise !
Certains en Europe, après les émeutes d’il y a deux semaines à Birmingham en Angleterre, s’inquiètent assez justement d’un risque d’émeutes au niveau du continent.
Ainsi, le leader de l'opposition de centre-gauche italienne, Romano Prodi, estime quant à lui, qu'une explosion de violence urbaine en Italie n'est "qu'une question de temps", les banlieues de la péninsule étant "les pires d'Europe".
La presse espagnole s'inquiète quant à elle des violences urbaines qui secouent la France et dans lesquelles elle voit un avertissement sans frais pour le reste de l'Europe.
Ailleurs dans le monde, les analyses sont parfois moins fines.
Le département d'Etat Américain s'est abstenu de commenter les émeutes en région parisienne, mais l'ambassade des Etats-Unis à Paris a recommandé aux Américains d'éviter les zones à risque. C’est vrai qu’il y a plein de ricains dans le 9-3…
Le plus comique revient à la Russie, qui ose un comparatif entre ces émeutes et le terrorisme tchétchène, sous le titre « la guerre civile en France »…
Quant on voit comment les médias étrangers parlent de la France, on peut sérieusement se poser des questions sur la manière dont les médias français parlent de l’étranger !
Comprendre n’est pas excuser.
Difficile, donc, au milieu de tant d’effervescence et de remue-ménage politico-français, de garder la tête froide, de prendre du recul, et d’essayer de comprendre, tout simplement. Comprendre n’est pas excuser. Au lendemain des élections présidentielles qui avaient vu Jean-Marie Le Pen atteindre le second tour, toute la classe politique française avait promis que le message des français qui avaient voté FN serait entendu et pris en compte. La sécurité semblait alors la première préoccupation nationale. Les résultats, trois ans après, sont plus que contestables. Il s’agissait pourtant déjà alors de comprendre, (et non d’excuser un tel vote), mais au lieu de miser sur une politique volontariste de la ville et du logement, la Chiraquie avait alors préféré le tout sécuritaire au préventif. La « fracture sociale » lui est maintenant revenue en pleine face.
Clichy vs. Neuilly
Nicolas Sarkozy, déclenchant comme à son habitude une polémique dans la polémique, a déclaré sur i-télé:
Ce à quoi nous avons assisté dans le département de la Seine-Saint-Denis cette nuit, n'avait rien de spontané, était parfaitement organisé. Nous sommes en train de rechercher par qui et comment.
Ses lieutenants lui ont immédiatement emboîté le pas, tel Roger Karoutchi, président du groupe UMP au Conseil régional d'Ile-de-France, qui estime que les jeunes auteurs de violences dans les banlieues disposent d'une forme de "coordination technique" pour éviter les forces de l'ordre ou brûler des voitures, ou bien le député-maire du Raincy (93), Eric Raoult, qui voit dans les violences "quelque chose de trop spontané, de trop organisé".
Toutes ces allégations farfelues ont bien sûr été démenties par les policiers et les éducateurs sur place. Bien sûr que quelques fois, il y a « coordination » par conversation par portable pour se prévenir de l’arrivée de la Police. Mais de là à imaginer une véritable « organisation » non « spontanée », cela relève de la manipulation politicienne. Les caïds de banlieues n’ont d’ailleurs aucun intérêt dans ces émeutes, ils préfèrent amplement le calme et la discrétion pour réaliser leurs affaires. Quant aux prédicateurs religieux, on les a plus vu ces derniers temps comme médiateurs, pour calmer le jeu, et cela, même si on doit le déplorer, est un fait indiscutable.
Les voitures brûlées ne sont pas une chose nouvelle en France. Ce qui est plus nouveau, c’est l’attaque de bâtiments publics. Ces attaques s’expliquent par le fait qu’elles représentent l’Etat ou la collectivité locale, et les émeutiers ne voient pas plus loin que ça quand ils brûlent une mairie, une poste, ou même une école. Pour ce qui est des attaques récentes de commerces ou industries, si celles-ci peuvent paraître incompréhensibles (outre les pillages de certains magasins par quelques profiteurs), elles s’expliquent aussi simplement. Un jeune interrogé disait que ces industries profitaient de la création de zones franches sans embaucher pour autant des jeunes des quartiers défavorisés. (aucune loi n’oblige d’ailleurs ces entreprises à certaines contreparties en échange de leurs exonérations fiscales) Une fois de plus, cela n’excuse pas le geste qui met des employés au chômage technique, mais ça a le mérite d’expliquer un peu mieux ces attaques d’entrepôts que la population locale a du mal à comprendre. A Aulnay-sous-Bois, les attaques se sont ainsi concentrées ces dernières nuits sur la zone économique de la commune.
La Haine
Deux événements ont précipités cette escalade émeutière : l’élément déclenchant a été la mort des deux jeunes électrocutés suite à un contrôle d’identité policière, et l’élément aggravant a été le gazage d’une mosquée, toujours à Clichy. Les ferments de cette explosion couvaient depuis bien longtemps déjà, et tout ceci semblait bien prévisible. D’ailleurs, le MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples) et SOS Racisme ne se trompent pas quand ils estiment que ces violences relèvent de "maux profonds" et avaient un caractère "prévisible".
Amar Henni, éducateur dans les cités durant vingt ans et auteur de Cités hors la loi, la jeunesse invente ses règles (Editions Ramsay), nous explique qu’il existe un fonctionnement autour de la réputation et de l'honneur dans les banlieues. (in liberation.fr) Ces deux notions organisent des vies dans la cité :
Les gamins qui étaient en colère étaient dans cette logique d'honneur à Clichy-sous-Bois. Depuis, c'est autre chose qui se joue dans les autres banlieues, où les jeunes sont dans la réputation de leur cité.
Le ministre de l'Intérieur a défié les jeunes sur leurs territoires, il a utilisé comme eux la joute verbale. Il les traite de "racaille", il fait venir les caméras. Il les défie sur un rapport de force. Les gamins sont dans la logique du "Qui va gagner ?" Ils font des concours sur l'Internet (voir les skyblogs pathétiques dont je ne vous donnerais pas les adresses) où ils disent: "Telle ville, on a brûlé tant de voitures et vous combien chez vous ?"
La goutte d’eau qui a fait déborder le vase semble bien être Sarkozy, même si on peut dire que ça devait péter un jour ou l’autre, de toutes façons. Il parait évident que le ministre de l’intérieur a joué avec le feu et tenu des propos irresponsables. Le syndicat Sud éducation Paris critique d’ailleurs dans un communiqué la situation dans les banlieues et les propos du ministre de l'Intérieur, évoquant un "flicage permanent des jeunes" et rappelant que "précarité, chômage et pauvreté résistent au karcher".
Le divorce entre la Police et la jeunesse française semble en tout cas bien entamé, puisque on assiste à une radicalisation extrême dans les deux « camps ». (policiers racistes contre « assassins de la Police »)
L’opium du peuple
Julien Dray (PS) estime que l'ampleur de la crise est aussi liée "à des excuses qui n'ont pas été prononcées": "Quand une grenade lacrymogène tombe devant un lieu de prière, on doit s'excuser". Dalil Boubakeur déclare, quant à lui, à sa sortie de Matignon, que "dans des circonstances aussi difficiles, chaque mot a son importance" et qu'il attend "des paroles de paix" de la part du gouvernement. Force est de constater que l’islam est un sujet ici plus que sensible. C’est vrai que des excuses officielles auraient à mon avis calmé pas mal de choses, même si personnellement je trouve tout aussi scandaleux le gazage d’une rame entière de RER (c’est arrivé à un de mes collègues : deux ou trois excités dans une rame, tournée générale de lacrymo pour tout le monde !) que celui d’un lieu de prière. Pas plus. Ni moins ! Quant aux comparaisons douteuses du maire de Clichy, elles ne sont pas non plus susceptibles de calmer le climat actuel des fanatismes religieux. (pléonasme !)
Sortir de la crise
Education et Sécurité
Il faut bien se rendre à l’évidence : les politiques en matière d’éducation et de sécurité de la majorité actuelle sont des facteurs aggravants de la crise qui secoue nos banlieues. On se pose toujours les mêmes questions : il existe bel et bien des zones de non droit dans notre pays, mais ce sont des non droits à une éducation de qualité et des non droits à une sécurité minimum. Les écoles de banlieues, tout comme les commissariats, sont en sous effectifs par rapports aux grandes villes. Les profs comme les flics sont bien souvent des jeunes sans expérience, alors même que ce devrait être le contraire. Le turn-over est très important, les fonctionnaires souhaitant dés qu’ils le peuvent quitter ces banlieues. L’abandon du concept de Police de proximité par Sarkozy n’a fait qu’empirer les choses : la Police n’a plus aucun contact préventif aujourd’hui avec les jeunes de banlieue.
Pourquoi ne pas encourager les longues carrières par des avantages matériels et financiers aux fonctionnaires de banlieues ? Pourquoi ne pas rétablir un rôle social et préventif de proximité de la Police française, comme toutes les autres Polices européennes ? Pourquoi avoir supprimé les emplois jeunes, qui servaient bien souvent de médiateurs, dans l’Education Nationale ? Pourquoi ne pas recruter et former d’avantages d’éducateurs, et préférer abandonner le rôle de la médiation aux « grands frères » et aux imams ?
La nullité gouvernementale
L’absence de réactions immédiates de notre premier ministre et le silence de Chirac (il s’exprimera, parait-il, le moment venu, mais le moment n’est-il pas déjà dépassé ?) sont incompréhensibles. Chirac, dans son rôle de garant de la république, aurait du agir symboliquement depuis longtemps. Je sais, les symboles, ça ne sert pas à grand-chose, (j’ai d’ailleurs beaucoup ri quand le Conseil de l'Europe a lancé un appel à l'apaisement et au dialogue suite aux violences en Ile-de-France, ça doit vachement émouvoir les émeutiers, ça !), mais quand on sombre dans l’irrationnel, les symboles, ça apaise parfois. Mitterrand, malgré tout ce qu’on a pu lui reprocher, savait excellemment bien manier les symboles, quand il prenait la main d’Helmut Kohl pour symboliser la réconciliation franco-allemande, par exemple. Bon, je demande pas à Chirac de rouler une galoche au recteur de la mosquée de Paris, mais une petite visite officielle en banlieue auprès d’éducateurs, de jeunes, de pompiers, de religieux unis, ça n’aurait peut-être servis à rien, mais peut-être seulement. Dans de telles situations, il faut tout tenter pour apaiser. C’est le rôle premier d’un président de la république que de garantir la paix entre les citoyens.
Même à droite, le député UMP Nicolas Dupont-Aignan estime que le chef de l'Etat, Jacques Chirac, est "étrangement muet" et lui demande de "s'adresser rapidement à la Nation" pour présenter des mesures d'urgence.
Le député Vert Noël Mamère, quant à lui, estime que le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy est "dangereux" et se prend pour un "shérif", réitérant qu'il devait démissionner. Julien Dray (PS) est d’un autre avis, et pense assez justement que sa démission ne résoudrait pas la crise et donnerait le sentiment que les émeutiers ont gagné. Moi je pense que de toutes façons, Sarkozy aurait mieux fait de démissionner depuis longtemps, pour l’ensemble de son œuvre !
Les propositions
Le PS a demandé la création d'un fonds national de soutien aux personnes et aux communes victimes de dégradations lors des violences. La mutuelle d'assurance des collectivités locales (SMACL) a en effet déjà chiffré à près de 7 millions d'euros les indemnisations qu'elle aura à verser à ses assurés après les violences. On se demande pourquoi le gouvernement ne semble s’intéresser actuellement qu’à la répression des émeutes, et non au soutien aux victimes.
François Hollande et les deux présidents de groupes socialistes au Parlement ont également écrit au Premier ministre pour exiger l'organisation "dans les meilleurs délais" d'un débat parlementaire. Ca serait effectivement la moindre des choses, pour essayer de trouver des solutions dans une union sacrée et dans le consensus général. (on peut toujours rêver, non ?)
Sinon, il faut quand même le signaler, certains trouvent qu’il n’y a pas assez de répression ! Philippe de Villiers demande ainsi au Premier ministre "d'élever le niveau de la réponse de l'Etat à ce qui apparaît de plus en plus comme une guerre civile ethnique". (on appréciera sa façon de calmer le jeu) Quant à Marine Le Pen, elle demande que "le Conseil des ministres décrète immédiatement l'état d'urgence" sur "tous les territoires" touchés par les violences. Pourquoi ne pas passer ces « territoires » au napalm, tant qu’on y est ?
Et après ?
Un jour cette crise s’arrêtera. D’abord parce qu’il va commencer à pleuvoir et faire froid, et qu’en France, on aime bien se révolter et manifester, mais sous le beau temps, le printemps étant l’idéal, faut pas pousser quand même. Et puis, au rythme de 1000 voitures cramées par nuit, il n’y aura de toutes façons plus de combustible d’ici 82 ans. Un jour donc, ça s’arrêtera. Mais rien ne sera résolu pour autant et tout pourra recommencer un jour ou l’autre, surtout si le gnome devient président.
Pour éviter cela, il serait bon d’envisager enfin de véritables politiques en phase avec la réalité. Ce n’est pas le ministre de l'Emploi Jean-Louis Borloo, qui va sauver la France, en déclarant que Dominique de Villepin lui a demandé "d'accélérer" la mise en place des plans de rénovation urbaine et de cohésion sociale, dont il a la charge.
Ce qu’il faudrait, c’est une véritable politique de la ville et du logement, intégrant tous les facteurs : architecture, urbanisme, mixité sociale, lutte contre la flambée de l’immobilier et les spéculations…
Ce qu’il faudrait, c’est une véritable politique anti-exclusion et anti-discrimination, pour que chacun ait une chance identique d’obtenir un emploi, pour que chacun ait un logement, pour que chacun puisse bénéficier réellement de la couverture maladie universelle.
Ce qu’il faudrait, c’est une véritable politique de désenclavement des banlieues par le développement des transports en commun, à un prix abordable !
Ce qu’il faudrait, c’est une réforme en profondeur de la Police Nationale. En Allemagne, la Police a un rôle social. En Belgique et aux Pays-Bas, la Police a un rôle de prévention et les élus locaux siégent dans un conseil de sécurité aux côtés de la Police. Pourquoi ne pas s’en inspirer ? A ce titre, Alain Vogelweith, juge des enfants du tribunal de grande instance de Bobigny et membre du Syndicat de la Magistrature, estime que les violences ne peuvent se régler uniquement "par l'envoi de cars de CRS". "Il va falloir que les pouvoirs publics rompent avec une approche purement d'ordre public."
Ce qu’il faudrait… c’est un autre gouvernement !
Car, jusqu’ici… tout va mal !
Commentaires
Un autre gouvernement ? T'en fais pas va,y'a plein de bénévoles dehors qui sont en train de travailler toute la nuit en risquant d'être emprisonnés pour nous offrir un second tour 2007 Le Pen/De Villiers (oups,je l'ai déjà dit ).
Sinon juste ta dernière phrase : un autre gouvernement ? Ca n'existe pas.Les politiques d'absolument tous les partis ne sont qu'une bande d'abrutis assoiffés de pouvoir et prêts à tout pour que les journalistes s'intéressent à eux.Et c'est ça la fracture en France.C'est des dirigeants nombrilistes,et ne va pas en défendre un seul,ils sont indéfendables.Tous des pourris,ou alors ceux qui sont biens ne deviennent jamais élus à de plus hauts postes parceque justement ils n'ont rien à faire des journalistes,et que vu que c'est les médias qui commandent...On tourne en rond avec une brochette de cons grillés au pouvoir (belle métaphore Crisis)(Merci,je mange Milka-Polka tous les jours !).
Il n'est pas temps de changer de gouvernement.
Il est temps de changer de régime.
Malheureusement les humains n'étant pas des Schtroumpfs,n'espère pas avoir le Kommunisme.
Par conséquent je te propose une démocratie branquebalante (la situation actuelle),une dictature classique (ce qu'on aura dans 2 ans) ou la guerre civile.Choisis ton camp Kamarade.
Venu sur ce blog grâce au trackback que tu as laissé sur ce billet. je renonce à commenter, mais merci car ça me fait découvrir de nouveaux blogs. Juste un problème de netiquette: il me semble que quand on fait un trackback il est d'usage d'avoir fait un lien vers le blog en question (sinon, on va draguer des lecteurs sans en envoyer également) .
De quelle netiquette parles-tu ? Jamais entendu parlé de cela ! Il ne me semble pas que ton blog ait un avertissement légal en matière de création de liens, donc je ne vois pas où j'ai commis une faute ! Tu as la possibilité de faire toi-même un trackback sur mon billet, ça me parait plus simple, sinon mon blogroll exploserait vite ! Sache que draguer des lecteurs m'importe peux vu que je ne gagne rien avec ce blog, ça me parait juste intéressant de créer des liens sur un sujet en commun, même si je ne réagis pas directement à ton billet, que je n'ai découvert qu'après avoir écrit le mien. En tout cas désolé si je t'ai indisposé avec ce trackback, tu as toujours la possibilité de le retirer !
Juste pour rajouter de l'huile sur le feu, amusez-vous à taper le mot clé 'emeutes' sous Google et admirer le résultat donné par le premier sponsorisé ...
Ça laisse rêveur !
Ca marche aussi avec banlieue... Serait-ce une réponse au google bombing?
Et hop, on continue dans le délire :
http://www.zdnet.fr/actualites/internet/0,39020774,39285264,00.htm
L'Etat d'urgence va être appliqué pour une période de 12 jours... J'ai vu que des perquisitions arbitraires pourraient être effectuées sans autorisation de la justice pendant cette période... Outre ces réjouissances annoncées, est-ce que quelqu'un sait ce que ca va réellement impliquer concrétement ? Parce-que moi cette semaine, je débauche de nuit, déjà que je dois slalommer pour éviter les zones sensibles, si en plus je dois me faire arrêter par les flics...
Eh ben, t'es pas susceptible, toi, alors
bravo tres bien raconter je vote pour toi
J'adore le debut du post ..... un bon film ... un bonne vo aussi Mdrrrr ... effectivment c'est la chason type pour le moment
pas de paix tant que le poulet ne repose pas en paix ... sacrifions un poulet ... (r) Miniter amer
http://ring.cdandlp.com/xric/photo_grande/31221605.jpg
Vu sur Libération, décidément, Canal, c'est plus ce que c'était !
Balkany-sation des banlieues...
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