Alors voilà, nous l'avons fait ! Et avec un peu de retard, je me plie au sacro-saint compte-rendu !

Dimanche dernier, à 14 heures, nous nous sommes donc tous donnés rendez-vous au pied des marches de l'Opéra Bastille, sous une chaleur étouffante, pour aller voir, ben un opéra, tiens, pardi ! Pour ceux qui ne le sauraient pas encore, Kozlika (mais elle est partout celle-là !) invite régulièrement une troupe de sympatiques blogueurs (en fait, qui veux !) à des représentations dans divers opéras de la capitale.

Etant donnés mes connaissances plus que limitées en la matière, surtout en comparaison de l'érrudition de certaines et certains présents ce jour là, vous me pardonnerez par avance la pauvreté de ma critique !

L'Opéra

Il s'agissait de l'Elisir d'amore, un des 72 (!) opéras de Gaetano Donizetti, compositeur italien de la première moitié du XIXe siècle. L'originalité de cet opéra vient plus de sa mise en scène que de son histoire, somme toutes des plus classiques. Comme le précise la critique de Libé, Laurent Pelly (parfait inconnu pour moi) a en effet "choisi de transposer cette histoire de paysan timide, qui achète un philtre d'amour bidon à un charlatan, mais conquiert néanmoins la jeune fille dont il est amoureux, dans l'univers piquant du cinéma italien des années 60." Oui, enfin, disons dans un décor qui rappelle l'Italie des années 60, parce-que je ne vois pas très bien à quel film de Fellini ou d'Ettore Scola cela ferait référence ! Mise en scène superbe et pleine d'humour, donc, servie par de magnifiques décors de Chantal Thomas : amoncellement de botte de pailles, arrière cour campagnarde d'un café de village, scène d'un bal de mariage... et par quelques surprises hillarantes : le chien qui traverse la scène à deux reprises (dont je ne peux malheureusement vous donner le nom !), vélos, vespas, camion du colporteur aux lumières clignotantes, tracteur fou pour alcoolique !...

La musique, quant à elle, je serai bien mal placé pour la juger. J'avoue que je ne suis pas fanatique du genre, mais que celle-ci est effectivement en parfaite corrélation avec l'histoire. En fait, c'est bien évidemment le contraire, Pelly a su diriger habilement le jeu des "acteurs" pour mettre en valeur cette musique. Le chef d'orchestre Edward Gardner fait ainsi ses débuts à la tête de l'Opéra de Paris, mais je ne pourrais pas non plus vous faire la critique de sa prestation, malgrè mes lointaines années de solfège !

La distribution des rôles, parait-il, pose plus de problèmes. Personnellement, j'ai trouvé tout ce petit monde à la hauteur, avec une nette préférence pour les rôles du Docteur Dulcamara et de Nemorino joués par Ambrogio Maestri et deGroves (et son excellente interprétation du fameux "furtiva lagrima" même si je trouve que ce moment "dramatique" s'intercale vraiment bizarrement dans l'histoire...). Certains ont trouvé la portée de la voix de Heidi Grant Murphy (Adina, un des deux rôles principaux) un peu faible, moi c'est carément que j'ai trouvé qu'elle manquait de justesse, à deux ou trois moments, j'ai eu l'impression qu'elle chantait faux, mais, comme je vous le répète, je ne suis pas spécialiste, mes oreilles m'ont peut-être trahies !

Ceci dit, j'ai trouvé franchement scandaleux que certaines personnes la sifflent à la fin. Enfin, c'est vrai que vue le prix des places normales (je ne parle pas des tarifs groupe avantageux), je peux comprendre que l'on veuille en avoir pour son argent !

Le lieu

Je n'étais allé qu'une seule fois au paravant dans ma vie dans un opéra : celui de Bordeaux. Autant dire que là, rien à voir ! Si j'ai tout d'abord trouvé ce grand bâtiment un peu froid, il faut quand même reconnaitre qu'il est extrêmement bien conçu, spacieux, confortable et à l'accoustique honnête. Et puis, la place de la Bastille, ça a de la gueule quand même ! (il faut le rappeler aux parisiens blasés !)

Le public

Un rang devant nous sur la gauche, deux dames assez bien habillées caricaturaient tout ce que certains se représentent du public des opéras ! Celles-ci semblaient outrées de ce que le public n'attendent parfois pas la fin des actes pour applaudir ou même rire ! Mesdames, c'est un opéra populaire auquel nous avons assisté, et, d'une manière générale, l'Opéra s'est démocratisé ces derniers temps ! Un peu comme au Tennis, on voit maintenant des gens qui rient, qui s'exclament, qui applaudissent, sans attendre la fin de l'acte, ou du set ! On me dit même que certains profiteraient de leurs congés payés pour venir. Incroyable, non ? Enfin, tant que ces "congés payés" ne viennent pas en jean ... ;-)

L'after

Nous nous sommes tous (enfin presque !) retrouvés à l'Industrie pour manger et boire un coup. Malgrè les pressions, rien ne filtra au sujet de la Tournée des Blogueurs, ni de ma bouche, ni de celle de Kozlika !

Cette sympatique journée qui en appelle d'autres ne se termina pas aussi bien qu'elle avait débuté, puisque nous miment plus de deux heures à rentrer, la ligne B du RER étant complètement coupée suite aux abrutis habituels présents sur les voies entre Aubervilliers et le Bourget. Et pour rentrer en Taxi, dans l'une des plus grandes capitales d'Europe, il faut faire une heure de queue !

Résultat : dimanche prochain, au pique-nique des blogueurs, j'irai en voiture !

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