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Politique - Social

Vivement l'alternance !

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lundi 9 octobre 2006

Il y a 25 ans, on abolissait la peine de mort en France...

Et il y a des gens qui aujourd'hui réclament son rétablissement...

Rappelons que de nombreux pays, aux premiers rangs desquels la Chine et les Etats-Unis, pratiquent encore cette abomination d'état. Je vous encourage à aller jetter un coup d'oeil sur la peine de mort en France et dans le Monde.

Mais je vous encourage surtout à lire le dernier texte de Maître Eolas, qui, même aux plus insensibles d'entre vous, retournera les tripes... Ca se passait comme cela...

Et encore merci aux grands hommes courageux que furent Robert Badinter et François Mitterrand.

vendredi 23 juin 2006

Le mariage homo

L’Opinion publique contre le mariage homosexuel

Deux sondages récents s’intéressent à la question du mariage homosexuel. Selon le premier sondage Ipsos [1] qui est paru mercredi 21 juin dans le magazine Têtu, les Français approuvent le mariage homosexuel à 61%, mais sont contre l'adoption par des couples gays à 55%. Le deuxième, quant à lui, sans doutes plus réaliste, réalisé par TNS Sofres pour Le Nouvel Observateur,[2] montre que 51% des personnes interrogées se déclarent opposées au mariage homosexuel, et 60 % contre l’adoption.

Ces deux sondages légèrement contradictoires, à l’approche de la gay pride, viennent confirmer deux choses :

1 - l’opinion publique n’est pas encore totalement prête à accepter le mariage homosexuel.

2- Cependant les mentalités n’ont jamais autant évolué et la gauche semble prête aujourd’hui à accorder ce droit.

La lente évolution de l’opinion des politiques

Bien sûr, à droite, si l’on excepte certaines prises de positions atypiques (comme celles de Jean-Luc Romero ou de Jean-François Lamour), on est franchement contre, que ce soit à l’UMP ou à l’UDF. Mais il semble aujourd’hui que le P.S. soit même prêt à accorder le droit à l’adoption aux couples de même sexe, alors que l’opinion publique est encore plus réticente.[3] Chez les communistes, le sujet semble plus délicat, le parti ne s’étant jamais montré très ouvert sur les questions d’évolution des mœurs. En revanche, dès la première heure, les Verts ont su porter les aspirations légitimes d’égalité des droits des couples homosexuels. On peut alors s’étonner dans ces conditions des détails du deuxième sondage. Celui-ci indique en effet que seulement 49% des sympathisants Verts y semblent favorables, contre une moyenne de 57 % de l’électorat de gauche.

L’électorat vert n’est pas homophobe

Non, bien au contraire, il s’agit même sans aucun doute de l’électorat le plus gay-friendly de gauche ! Les résultats du sondage s’expliquent plutôt par une autre caractéristique majoritaire chez cet électorat : qu’il soit hétérosexuel ou homosexuel, le mariage n’a pas la côte chez ces électeurs ! D’ailleurs, moi qui suis favorable à une égalité des droits hétéros / homos, et qui verrais d’un bon oeil la légalisation du droit à l’adoption des couples homosexuels, j’aurais cependant répondu à la négative en ce qui concerne le droit au mariage ! (tout l’inverse de l’opinion générale, quoi !) J’ai l’habitude de dire, d’une manière un peu provocante, je le concède, que pour une véritable égalité des droits, le mieux serait d’abolir le mariage hétérosexuel.

Je ne vais pas revenir sur ce que je pense moralement du mariage : c’est une escroquerie. Moi qui aie tant vu de grandes célébrations de mariage finir quelques années plus tard en des divorces règlement de compte à OK Coral, je ne pourrais pas concevoir de me marier un jour. Mais le problème n’est pas là. Quand je dis que l’on devrait abolir le mariage tel qu’il existe, je suis plus sérieux que cela, car je peux le justifier politiquement !

L’Etat régalien ?

J’ai parfois du mal à comprendre la logique des gens de droite. D’un côté ils souhaitent l’établissement d’un Etat purement régalien[4], de l’autre, ils souhaitent une politique familiale forte.

Pour moi, les questions familiales sont de l’ordre du privé et du choix personnel, et elles ne devraient pas être prises en compte (hors cas particuliers) par la loi.

Ainsi, le mariage religieux ne me choque pas, chacun est libre de ses opinions après tout. Mais que l’Etat célèbre quelque chose qui relève de l’intime, du sexuel ou du religieux (suivant comment on perçoit le mariage) m’a toujours paru incongru. Pire, l’Etat accorde des privilèges aux couples mariés par rapport aux célibataires.[5] C’est purement incompréhensible !

Que l’Etat accorde des avantages aux parents,[6] ça peut encore se justifier. (quoi que ça puisse être aussi parfois contestable). Du strict point de vue de l’Etat, faire des enfants est en effet, au choix, une source de croissance économique future en cas de paix, ou une quasi inépuisable source de chair à canon en cas de guerre, à encourager. (comment, moi, cynique ?) En revanche, je ne vois aucun intérêt pour la France à encourager le mariage civil !

Les célibataires discriminés

Qu’on ne s’y trompe pas, avec cette histoire de mariage, ce ne sont pas seulement les homosexuels qui sont lésés, mais bel et bien tous les célibataires, qu’ils vivent en couple ou non ! L’abolition du mariage tel qu’il existe aurait pour moi l’avantage de supprimer certains privilèges fiscaux anormaux. Déjà que le célibataire seul est en situation défavorable par rapport au couple, quand il fait ses courses, par exemple, ou bien au sein de l’entreprise (la plupart des CE ayant des politiques pro-famille difficilement compréhensibles), si l’Etat s’y met pour aggraver les inégalités, où allons-nous ?

Bon, je vous l’accorde, je joue un peu sur un ton provoc’ en parlant de discrimination. Il n’empêche, l’abolition du mariage permettrait d’étendre certains droits à tous, par l’instauration d’un nouveau contrat qui ne prendrait en compte ni le sexe des individus, ni leur nombre, ni si ils couchent ensemble ou non. Une sorte de super PACS qui donnerait droit d’adoption, meilleures garanties pour obtenir un prêt ou un logement, ou garanties d’héritage en cas de décès d’un des signataires. D’ailleurs, le PACS était à l’origine prévu pour pouvoir être signé à plus de deux personnes, entre frères et sœurs, ou entre colocataires. Un tel contrat signifierait de fait la mort du mariage, et çà, la droite n’est pas prête à l’accepter !

Dernière minute

Patrick Bloche [7] vient de déposer, au nom du P.S. deux textes à l'Assemblée Nationale : un concernant le mariage, l'autre concernant l'adoption par les couples de même sexe.

Liens du Nouvel Obs

Le 1er sondage

Le second sondage

Les positions des politiques

Notes

[1] Réalisé il y a un mois auprès de 1 016 personnes

[2] Sondage réalisé les 7, 8 et 9 juin 2006 auprès d’un échantillon de 1 000 personnes interrogées en face-à-face, représentatif de l’ensemble de la population âgée de 18 et plus.

[3] Les principaux candidats à la candidature se rallient à cette position (Jack Lang, Dominique Strauss-Kahn, Laurent Fabius et François Hollande, et même Ségolène Royal dont la position sur le sujet s’est assouplie dernièrement. Seul Jospin reste réticent au sein du parti.

[4] C'est-à-dire un Etat non interventionniste réduit à des fonctions d’Armée, de Police et de Justice

[5] Avantages fiscaux, droits d’héritages, d’adoption, etc.

[6] Allocations familiales, de rentrée, congés parentaux, etc.

[7] Le copain de Christian Paul, la fameuse bande de députés qui nous ferait presque aimer la politique !

samedi 10 juin 2006

Le juste prix du travail

Aujourd'hui, une fois n'est pas coutume, je vais lancer un débat que vous pourrez enrichir dans les commentaires. Ce débat a été entamé suite au billet de Palpatine [1] qui nous annonçait un heureux évènement (la signature de son premier contrat de travail) et qui se "plaignait" [2] que "ça ne paie pas" alors qu'il gagnera plus de 2400 euros bruts par mois.

Après ma remarque qu'il a jugé pertinente, Palpatine a consacré un billet pour s'expliquer un peu mieux, pour dénoncer la condition de l'ingénieur en France et pour dire que ce qu'il reprochait le plus c'est qu'une grande partie de son salaire était variable et non garantie.

Goon fit une réflexion très interessante en commentaires, en proposant l'instauration d'un salaire maximum.

Tout d'abord, je tiens à remercier Palpatine, qui, au lieu de répondre par l'insulte à quelqu'un qui émet une remarque (comme c'est malheureusement souvent le cas dans la blogosphère), a excellement réagit en précisant ses propos et en élargissant le débat.

Car le débat, je l'élargis encore, par une foultitude de questions : que vaut, au fond, le travail ?

Doit-il être rémunéré prioritairement en fonction des études ? de l'intelligence du sujet ? de sa créativité ? de ses résultats ? De la pénibilité de son travail ?

Si ce n'était que cela, comment estimer alors la valeur d'un peintre, d'un footballeur ou d'une rock star ?

Un ouvrier du bâtiment qui travaille dans des conditions extrêmes ne devrait-il pas prétendre à un salaire équivalent à l'ingénieur qui a dessiné les plans de ce bâtiment dans un bureau climatisé ?

Pire : quels sont les métiers réellement utiles ? Un métier superflu (animateur télé) peut-il être payé beaucoup plus qu'un métier essentiel (boulanger) ?

Pourquoi, comme l'indiquait Palpatine, dans de plus en plus de métiers, dont le mien, le salaire se fait de plus en plus sous une forme variable (intéressement, participation, prime) qui n'intervient pas dans le calcul de la retraite, qui n'est pas taxé pour la sécurité sociale, qui n'est pas garantie l'année suivante ?

Pourquoi, toujours comme l'évoquait Palpatine, le salaire n'est il que très rarement lié au mérite ? Pourquoi vaut il mieux parfois ne rien faire et ne rien proposer plutôt que faire avancer son entreprise tout en revendiquant pour faire évoluer sa carrière ?

Enfin, cette idée de salaire maximum est elle bonne ? Pour cela, il faudrait qu'elle soit indexée sur le salaire minimum. Il y aurait ensuite deux problèmes essentiels à résoudre : trouver une valeur à ce salaire maximum (et donc faire accepter à tout ceux qui gagnent plus de réduire leur train de vie) et ensuite faire que ce salaire maximum s'applique à toutes les professions. (comment l'appliquer par exemple à un acteur qui travaille au cachet ?)

Je ne suis pas sûr que ce salaire maximum ne serait pas contourné : les actions, stock options, l'immoblier... constituent une grande part du capital des riches de ce monde tout en étant pas considérés comme du salaire.

De plus, les primes diverses (intéressement, de licenciement ou primes parachutes...) doivent elles être prises en compte dans ce salaire maximum ?

Vaste débat en perspective....

Je vous demanderai seulement de me préciser deux chiffres :

  • A partir de combien d'euros net par mois par personne estimez-vous que l'on puisse vivre "confortablement" ?
  • A combien fixeriez-vous le "salaire maximum" ?

Allez, je prends tous les risques en répondant à ces questions peu évidentes :

  • 1600 euros
  • 15 000 euros

A vous de jouer !

Notes

[1] Le communiste le plus riche de France ;-)

[2] L'expression est entre guillemets, j'ai bien compris que ce n'était qu'un simple regret de sa part et non une colère profonde !

samedi 27 mai 2006

Sarko au Congo

"La France n'a pas besoin économiquement de l'Afrique."

"L'opinion publique française parfois ne comprend pas, alors qu'il y a tant de pauvreté en France, pourquoi nous avons la responsabilité d'autres misères et d'autres souffrances."

Nicolas Sarkozy, Bamako, mai 2006.

vendredi 28 avril 2006

Une vraie victoire !

Le CNE jugé illégal ! Comme prévu par de nombreux spécialistes, le fameux contrat est contraire à la Convention 158 de l'OIT (organisation internationale du travail). Avalanche de procès aux prud'hommes en vue ! Après la petite victoire des anti-CPE (qui étaient aussi contre le CNE bien que les médias aient occulté cela), voici une vraie grande victoire !

Question : que va-t-il se passer du point de vue juridique ? Que vont devenir tous les CNE signés jusqu'à maintenant ?

Question : comment un gouvernement aussi nul et irresponsable peut-il encore rester en place ?

dimanche 23 avril 2006

Pourquoi je ne voterai pas Sarkozy

Suite au billet que j’avais pondu à l’origine pour dénoncer les agissements d’Eric Raoult, j’ai eu en réaction plusieurs commentaires qui se sont indignés (le terme est un peu fort !) non pas du sujet principal du billet, mais d’une précision que j’ai rajouté en fin d’article, disant d’une part que je ne voterai jamais Sarkozy (même dans l’hypothèse d’un duel avec Le Pen) et d’autre part que j’étais prêt à voter au premier tour pour le candidat qui aurait le plus de chance de le battre (ajoutant un peu par provocation, je le concède, « le mieux placé dans les sondages »), préférant oublier mes opinions que de risquer un second tour sans choix possible. Les réactions des sympathisants de droite ne m’ont pas surpris ni attristé, ce n’est pas là le problème. Si j’ai décidé d’écrire aujourd’hui cet article, c’est pour préciser des choses sur lesquelles je m’étais mal exprimé et c’est pour répondre à mes amis de gauche, cette gauche que l’on dit toujours plurielle.




Mes opinions




Précisons-les, pour ceux qui ne les connaîtraient pas. Je ne suis affilié à aucun parti politique. Je me sens de gauche, quelque part dans le no man’s land entre la social-démocratie et l’extrême gauche. Ca ne m’empêche pas de puiser de bonnes idées chez Besancenot, José Bové, ou, à l’inverse, chez Bayrou ou Delors. (il est pas mort, celui-là ?) Ca ne m’empêche pas non plus d’être extrêmement critique sur l’absence total de projet ambitieux de tous les partis de gauche actuels, et sur leur divisions suicidaires. Bref, je dois être l’électeur type de gauche ! J’ai souvent voté aux premiers tours de diverses élections pour les Verts, ce sont de leurs idées que je me sens le plus proche, ce sont eux qui m’ont fait à la fois le plus rêvé et qui m’ont le plus déçu, ça n’a rien de contradictoire !




Voilà, si je précise mes opinions, c’est pour vous dire ceci : à opinion égale, on peut voter différemment à une élection présidentielle. Question de stratégie. Question aussi, hélas, d’époque : quand les partis ne parviennent pas à avoir de projets d’avenir, le seul choix qui reste semble être celui du « moins pire ». Triste république, que certains osent encore qualifier de démocratie…




Le Duel que personne ne veut mais dont tout le monde parle




Commençons par la fin, c'est-à-dire par le second tour des élections présidentielles de 2007. Le duel dont tout le monde parle, c’est bien sûr celui de Sarkozy contre Le Pen, sorte de PSG-OM de la politique. (Comment çà, mon humour est limite ? ;-) ) Je vais tout d’abord vous dire que je ne crois pas à cette hypothèse-là. Si Le Pen doit être au second tour, ce ne sera pas contre Sarkozy. Les électorats de ces deux là sont trop proches. M’enfin, disons qu’en politique, rien n’est sûr et admettons que cette hypothèse farfelue voit quand même le jour.




Et bien je n’irai pas voter, je le répète !




Je n’irai pas voter blanc, vroumette, car dans notre cinquième république cela ne sert à rien puisque ce n’est pas pris en compte. Cela ne ferait même pas baisser le pourcentage de Le Pen, puisque c’est considéré comme un suffrage non exprimé ! Vivement le vote obligatoire comme en Belgique avec le vote blanc reconnu !




Voter nul ? A la rigueur… C’est toujours marrant d’assister au dépouillement et d’entendre l’assesseur dire par exemple « Sarko nabot » à haute voix. Mais ça ne serait qu’une petite vengeance inutile…




Quant à toi, caru fratellu, je te réponds que dans cette hypothèse-là, même sans les voix de la gauche à Sarko, le borgne ne serait jamais élu ! Il ne le sera jamais, c’est une certitude. C’est une chose d’accéder au second tour au milieu de 20 partis. C’en est une autre de gagner une présidentielle. Car quoi qu’il arrive, il y aura toujours plus d’opposants farouches (certains étant même, je pense, prêts à prendre les armes) que de sympathisants « durs » (les vrais nazis) à Le Pen. C’est mon opinion, et je la partage ! Il ne pourra jamais faire, dans une hypothèse haute, plus de 35% des suffrages.




Enfin, je te dirais aussi que certes, Sarkozy n’est pas comparable à Le Pen. Il n’empêche qu’il vient quand même de déclarer "Si certains n'aiment pas la France, qu'ils la quittent", rappelant étrangement les slogans d’un Le Pen ou d’un Villiers… Il n’empêche aussi, que sur les 24 propositions du F.N., en matière de "justice et police", 11 d'entre elles ont déjà été réalisées par Dominique Perben et Nicolas Sarkozy.




Ce gars-là n’est peut être pas nazi, mais on ne m’enlèvera pas de l’idée qu’il a des tendances fascistes !






Vote utile ou vote inutile ?




Parlons maintenant du premier tour. Tout d’abord, j’aurais souhaité moi aussi, comme certains à gauche, qu’une union de la gauche, la plus large possible (de Besancenot aux radicaux, pourquoi pas ?) puisse avoir lieu. Après tout, ils ont déjà tous une absence de programme en commun, ça devrait les rassembler ? (Quoi ? Vous n’aimez toujours pas mon humour ?) Malheureusement, il semble que l’idée de primaires à l’italienne soit abandonnée et que celle d’un programme en commun le soit encore plus !




Donc il reste deux choix possibles ! Pas un de plus ! Voter « utile » selon l’expression consacrée. Ou bien voter selon ses convictions.




Vroumette, j’aimerais tant, moi, voter pour mes idéologies. Le problème c’est que personne ne les représente plus ! Alors je fais comment ? Voter pour le moins pire ? Ce ne serait pas, justement, une concession du même ordre que voter « utile » ? Je crois qu’en fait, tu es beaucoup plus optimiste que moi, c’est ce qui doit expliquer nos différentes stratégies, bien que nous ayons sensiblement les mêmes idées ! Mais je ne pense pas que je sois défaitiste (la gauche a des chances de l’emporter de toutes façons), simplement amer : un candidat de gauche l’emportera peut-être, mais certainement pas un programme de gauche !




Quant à toi, ami Xave, tu dubites ! Nous dubitons tous ! Le système bipartite à l’américaine, sans vouloir te vexer, qu’a-t-il de réellement différent avec notre bipartisme Gaullisme/Social-démocratie ? Je vois des petits malins qui me répondront que Giscard a été président de la république… Je leur répondrais : Gis… qui ?




Alors, oui, je sais, voter utile, dans les faits, ça peut revenir à voter Royal, Hollande, Lang ou Strauss-kahn ! Tout cela n’est pas très hype, je le concède ! Alors, oui, je ne voterai sans doutes pas cette fois-ci pour Dominique Voynet (ou Yves Cochet, après tout, les Verts ne sont pas à l’abri d’un de leurs suicides collectifs habituels), mais bon, même chez les Verts, je l’attends toujours le programme qui fait rêver !




Je tiens à remettre les choses en perspective : je ne reflète ici que mon opinion du moment, je me réserve le droit d’en changer si les évènements évoluent ! Et puis précisons une chose que personne n’ose avouer : tout ceci n’est qu’une élection présidentielle ! La vraie politique de notre pays, elle sera déterminée par les législatives, remettons les choses à leur place ! A ce propos, personne n’a émis l’hypothèse d’une cohabitation Sarko-Royal ? Hu ! hu ! hu ! (Rire jaune)

mardi 18 avril 2006

J'ai testé ... trouver un travail a un jeune sans qualification.

En ces temps troubles de manif anti-CPE et de grand chômage pour les jeunes, mon frère, branleur étudiant professionnel (il a fait quelques premières années de diverses filiales et n'a pas obtenu de diplôme important en dehors du bac) a donc décidé de trouver du travail.



En voyant les statistiques du chômage chez les jeunes ainsi que les "solutions" proposées par le gouvernement, je me suis demandé ce que ça allait donner ... Parce qu'il faut bien le dire, je me vois mal être à leur place à ces petits gars. Mais bon admettons que la déréglementation du code du travail est la solution (d'autant qu'à prioris, cette déreglementation se ferait au prix d'une augmentation des tarifs pour ces nouveaux types d'employés [1]).



On aurait juste aimé une concertation un peu plus grande au niveau des différents partenaires sociaux. Ca aurait évité une grève d'un mois (et qui continue ...) et peut-être qu'il y aurait eu moins de français contre le CPE ... Mais comme je l'ai déjà dit ici, je ne suis pas sortie de polytechnique, et je ne dois pas être assez intelligent pour comprendre la stratégie sous-jacente.



La vie est un long fleuve tranquille



Mais revenons à nos moutons et à mon cher frère. Ce dernier était donc resté chez mes parents en tant qu'éternel étudiant. Donc, du fin fond de notre Pays Basque, ça avait tendance à pas trop remuer. Le temps passait lentement et mon frère était donc en train de planter sa 4ieme année mais sans que pour autant ça l'affecte trop. En effet, chez certain, il n'est pas nécessaire d'insister : ils ne veulent rien faire et ils ne feront rien.



Comme malheureusement mes parents n'avaient pas envie de laisser Tanguy tranquille coocool à la maison pour en faire un éternel étudiant, ils ont décidé de le faire bosser. Le problème, c'est qu'au fin fond du Pays Basque, les employeurs ne se bousculent pas pour n'importe qui (surtout quand le n'importe qui n'a rien d'exceptionnel, qu'il n'est pistonné par personne et qu'en plus il n'est même pas du pays - ses parents étant de sales parisiens). Donc, y'a de ça 1 mois, ma mère a donc décidé de l'envoyer à Paris (accessoirement chez son grand-frère, moi) pour trouver un travail.



Le CV du branleur



Première chose à faire : le CV. Premier problème dans la rédaction du CV : comment faire passer les 4 première années ?



Là, y'a pas 36 solutions, il ne faut pas que ces années apparaîssent (où du moins pas toutes !). Et comment fait-on pour les faire disparaître ? On invente une expérience totalement fictive !

L'expérience fictive

Première chose se mettre dans la peau du personnage : il faut quelque chose qu'il sache faire mais qui pour autant ne demande pas des compétences énormes. Donc on prend les capacités du branleur et on peut dire qu'il sait réparer et monter des ordinateurs (c'est un passionné d'informatique tout comme moi sauf que lui se fout complétement de l'aspect programmation/système. Il serait plus dans le trippe jeux vidéos ... du coup à l'IUT Informatique qu'il a essayé de faire, ça n'a pas trop collé).

De là, on essaye de trouver un poste qui corresponde à ces compétences. Bon, je vous la fait court, j'ai pensé à revendeur informatique dans une petite boutique d'assembleur dans le fin fond de ma campagne. Après, il vous faut une raison valable de pourquoi vous cherchez un emploi. Là, la solution s'impose d'elle même : la boutique a fermé (mince alors !!!). En tout dernier recours, si l'employeur vous emmerde, prenez un complice dans la région d'origine de votre branleur (attention à faire gaffe au numéro !!) et faîtes le passer pour son employeur.

Préparer l'entretien

Bon nous avons notre expérience complétement fictive. Il faut maintenant se préparer pour rentrer dans son personnage. Accessoirement, j'ai été l'auteur de l'embryon de dialogue suivant (j'ai l'habitude des entretiens, avec mon job de prestaputetaire, j'en passe plusieurs par an) :

  • moi jouant l'employeur : "Bonjour présentez-vous s'il vous plaît ?"
  • mon frère : "Je m'appelle Lulu j'ai 24 ans et j'ai fait 4 premières années où j'ai bien glandé. Oups, je veux dire que j'ai été employé dans une boutique d'informatique. Je devais monter des PCs, les réparer blablabla."
  • moi jouant l'employeur : "Et vous pouvez me dire en quoi consistait votre job ?"
  • Mon frère : "Bien sûr il s'agissait de recevoir les clients blabla blabla, tenir la boutique, faire des devis, blablabla"
  • moi jouant l'employeur : "Et vous avez fait ça combien de temps ?"
  • Mon frère : "J'ai fait ça pendant à peu près 1 an 1/2."
  • moi jouant l'employeur : "Et vous pouvez me dire pourquoi vous n'avez pas garder votre emploi ?"
  • Mon frère : "Bin figurez-vous que la boîte dans laquelle j'étais a coulé y'a de ça 4 mois" (pas trop de chômage sinon ça fait branleur qui bouge pas son cul de sa région natal. Il faut penser parisien Ouineur qui va tout péter les objectifs). Comme je ne trouvais pas d'emploi (bien ! Il faut penser remise en question), j'ai décidé de rejoindre de la famille sur Paris (bien ! Tu expliques ta démarche de recherche d'emploi !) afin d'augmenter mes chances de trouver un emploi (et voilà ! C'est du tout cuit !)"

Bon, il en a fait quelques uns comme ça et au bout d'un moment, il est bien rentré dans son personnage.

L'habit fait le gars motivé pour un emploi

Après il a fallut faire des petites retouches vestimentaires. On a dû faire quelques achats et se séparer du vieux t-shirt "bouse brothers" taché avec de l'huile de vidange.

Donc, nous voici en présence d'un branleur mal (pas ?) rasé en jean dégueux/basquettes crades travestit en jeune chercheur d'emploi rasé/coiffé habillé avec un pantalon noir classe mais pas trop ainsi qu'une de mes vestes de costard (que de toute façon, je ne les mets jamais).

Et voilà ...

... comment mon frère est passé de branleur étudiant ayant fait 4 premières années à 2 premières années arrêtés suite à des problèmes d'argent pour être ensuite employé par un petit magasin de micro-informatique. Vous pouvez me dire lequel de ces 2 candidats est le plus attrayant ? Sans conteste le second. Sera-t'il plus performant pour autant ? Et bien non, puisqu'il s'agit de la même et unique personne !



Donc après quelques temps de recherche (mais rien de très long, il a à peine attendu 1 mois), il a donc trouvé un job avec un contrat CNE (tient, on en parle moins de celui-ci). C'est vrai que son employeur a peut-être la possibilité de le prendre du fait qu'il puisse s'en séparer plus rapidement mais j'en viens donc à la vrais question de fond : a-t'il était plus pris pour son CV/aspect ou grâce au CNE/CPE ?



Je serais malheureusement tenté de dire qu'il n'a été pris que grâce à sa fausse expérience et son aspect relooké.

Je vous rassure, après 1 mois, il est toujours à son poste malgré un gros mensonge sur son CV. Il se porte d'ailleurs plutôt bien (c'est un trait de caractère le je-m-enfoutisme dans la famille).

Reste maintenant à faire un projet de loi qui institutionalise le mensonge à l'embauche. Venant de notre gouvernement actuel, on peut s'attendre à tout !

Notes

[1] Maître Eolas parle encore du CPE et compare le prix des CPE/non-CPE

jeudi 13 avril 2006

Non merci !

Contrairement aux femmes et hommes qui sont au service du peuple et qui luttent courageusement pour des idées nobles, d’autres hommes ne semblent avoir comme ambition que d’établir un régime autocratique fascisant. Eric Raoult, député proche de Nicolas Sarkozy, vice-président de l’Assemblée Nationale, maire du Raincy, qui s’était déjà illustré lamentablement lors des émeutes en banlieue du mois de novembre dernier en réclamant la mise sous tutelle par l’état de la municipalité de Clichy-sous-bois (dont le maire est PS), vient encore de frapper deux grands coups avec sa volonté de récupérer l’électorat frontiste au profit de son maître Nicolas. Le 29 mars, ce monsieur a déposé successivement deux textes à l’assemblée, visant à :

  1. « interdire la banalisation du blasphème religieux par voie de caricature. »
  2. « encadrer la dispersion et les débordements lors des manifestations et attroupements »

La première initiative est un recul de la démocratie face au terrorisme, elle est le reflet d’une France intégriste de droite.

La deuxième initiative prévoit de la prison ferme pour les occupants d’un lieu public (comme celles d’une université ou d’une gare, au hasard…) Ce texte reprend en fait la loi anti-casseur qui avait été abolie par Mitterrand en 1981. Un recul historique du droit de manifester et une avancée de la censure politique.

Ami lecteur qui compte voter Sarkozy en 2007, pense à ceci :

Eric Raoult est un proche de Sarkozy, il pourrait très bien d’ailleurs être appelé à des fonctions ministérielles si Nicolas devient président. Il ne fait que proposer ici des idées que Sarkozy partage. Cette stratégie fascisante vise peut-être à récupérer des électeurs du front national, mais elle est surtout le reflet d’une véritable volonté d’instaurer un régime thatchérien autoritaire.

Ceci est le premier billet d’une longue série, qui tenteront de vous faire comprendre qu’en 2007, une seule stratégie s’impose : tout sauf Sarkozy. Pour ma part, dans le cas d’un duel Nicolas / Jean-Marie, je n’irai pas voter. Pour ma part, j’irai voter efficace dès le premier tour, oubliant mes préférences idéologiques si il le faut (je suis même prêt à voter Bayrou si c’est le mieux placé dans les sondages !). Car le pire est peut-être à venir.

mardi 4 avril 2006

Rêve générale

Mercredi 4 avril 2006, entre République et Italie, en passant par Bastille...

Une heure avant le départ, place de la République

14h45 : les quelques centaines de milliers de manifestants s'ébranlent enfin, tant bien que mal

Ils sont mobilisés eux aussi : 4000 flics, sans compter ceux en civil et les RG... Bienvenue dans l'état policier !

Muséum d'histoire naturelle en grêve !

Les abribus colonisés

Bastille en vue !

Arrivée à la Bastille

lundi 3 avril 2006

Radicalisation

4avril

Allez, hop, cette fois-ci c'est décidé : demain c'est manif à la République !

Contre le CPE, bien sûr, mais aussi et surtout, avouons-le, parce-que je ne rêve plus que d'une chose :

Voir Chirac en prisoooooonnn !

Y'a-t-il des gauchistes, blogueurs ou non, qui veulent m'accompagner dans mon reportage photo ? ;-)

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